Fleurs locales mariage, un bouquet éco chic pour dire oui tout près

par Jesabelle

Durée de lecture : 10 minutes

Loin des roses importées, de jeunes mariés optent pour des pivoines, dahlias ou anémones cueillies à quelques kilomètres du lieu de réception. L’option circuit court divise par dix l’empreinte carbone, garantit une fraîcheur éclatante et fait tourner l’économie locale. Mode d’emploi d’un bouquet éco chic qui unit passion et conscience climatique.

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Loin des roses qui traversent des milliers de kilomètres en chambre froide, un bouquet cueilli à vingt kilomètres raconte déjà une histoire d’amour et d’écologie. Les futurs mariés y gagnent un style authentique, une empreinte carbone divisée par dix et un lien direct avec des artisans locaux. Décryptage d’une tendance éco chic qui fait fleurir les cérémonies sans faire voyager les pétales.

Choisir des fleurs locales pour son mariage, pourquoi c’est gagnant

Impact carbone comparé aux roses importées

Une rose aérienne venue du Kenya ou de la Colombie parcourt près de 8 000 kilomètres en chambre froide. L’ADEME chiffre son empreinte à 360 g de CO2 par tige. Un simple bouquet de 40 roses équivaut donc à environ 14 kg de CO2, le même ordre de grandeur qu’un aller-retour Paris – Orléans en voiture. Avec un approvisionnement local, la donne change : coupe le matin même dans une ferme florale à moins de 30 km, transport en camionnette non réfrigérée, zéro serre chauffée. Les producteurs du Collectif de la Fleur Française estiment la moyenne à 20 à 30 g de CO2 par fleur. On passe d’une tonne de glace carbonique à un seau d’eau de pluie, de la logistique aérienne à un tour de tracteur, soit jusqu’à 12 fois moins d’émissions pour un bouquet comparable.

L’impact ne s’arrête pas au CO2. La plupart des fermes florales françaises travaillent en bio ou en lutte intégrée : pas de pesticides néonicotinoïdes, compost maison, récupération d’eau. À l’arrivée, l’empreinte hydrique chute, la biodiversité locale grimpe et votre décoration florale se transforme en fertilisant naturel plutôt qu’en déchet à incinérer.

Soutenir les producteurs et l’économie locale

Dépenser son budget floral dans un circuit court, c’est irriguer directement l’économie du territoire. Les réseaux Margoo et Collectif de la Fleur Française recensent plus de 300 fermes et fleuristes engagés, souvent des structures familiales de moins de cinq salariés. Pour un mariage, un budget moyen de 1 600 € permet de rémunérer des artisans qui réinvestissent dans des serres non chauffées, des variétés anciennes et des emplois saisonniers locaux plutôt que dans des frais de fret ou de douane.

Au-delà de l’aspect financier, choisir local permet :

  • Diversité botanique : plus de 250 variétés cultivées en France, là où l’import se concentre sur six espèces “best-seller”.
  • Transmission de savoir-faire : chaque bouquet raconte l’histoire d’un terroir, qu’il s’agisse des renoncules de la Côte d’Azur ou des dahlias bretons.
  • Résilience rurale : un hectare de fleurs de plein champ emploie en moyenne deux personnes, contre une mécanisation quasi totale sur les exploitations d’Amérique latine.

L’impact social se double d’un bénéfice pour les futurs mariés : relation directe avec le producteur, possibilité de visiter la parcelle, d’ajuster les teintes en fonction des floraisons réelles et, souvent, un prix plus stable car moins dépendant des fluctuations du kérosène ou du cours du dollar.

Les bénéfices d’un bouquet éco chic en circuit court

Qualité et fraîcheur des variétés françaises

Le circuit court réduit la durée entre la coupe et la remise du bouquet à moins de 48 heures, contre souvent une semaine pour une rose venue du Kenya ou de l’Équateur. Résultat : tiges plus hydratées, pétales intacts et parfum préservé. Les fermes florales bio comme L’Herbacée ou Églantines & Co livrent dans un rayon de 30 km, sans passage par une chambre froide ni traitement anti-fongique. Cette fraîcheur se remarque sur les photos et prolonge la tenue du bouquet de plusieurs jours, un atout quand la réception se poursuit jusqu’au brunch du lendemain.

Le choix de variétés cueillies à pleine maturité accentue encore cet avantage. Renoncules charnues, dahlias XXL, anémones au cœur charbon, autant de fleurs souvent introuvables chez les grossistes car trop fragiles pour supporter le fret aérien. Selon Les Herbes Hautes, la demande pour ces bouquets 100 % locaux a bondi de 40 % en trois ans. En prime, les couleurs correspondent exactement à la saison : pastels tendres au printemps, tons abricot en été, camaïeux rouille à l’automne.

Un style authentique et personnalisé

Travailler en direct avec un artisan slow flower ouvre la porte à une composition réellement unique. Le fleuriste n’est plus limité au catalogue standard des variétés importées, il compose avec le meilleur du jour, parfois même avec les fleurs que le couple aura cueillies la veille dans un champ partenaire. Chaque bouquet raconte une histoire locale : graminées cueillies dans la prairie voisine, branche de pommier du verger familial, aromatiques du potager de la grand-mère.

Cette liberté créative nourrit les tendances « wabi-sabi » et jardins sauvages qui dominent les mood-boards mariage. Les structures sans mousse florale, remplacées par du grillage réutilisable ou des liens en chanvre, renforcent l’esthétique naturelle tout en réduisant 70 % des déchets selon l’Atelier Les Imparfaites. L’effet visuel est à la fois élégant et spontané, loin du style rigide des bouquets de concours. Pour les mariés, le bouquet devient une pièce signature, harmonisée à la papeterie, à la tenue ou à l’histoire du lieu de réception, et non un produit formaté vu sur mille autres photos Pinterest.

Calendrier des fleurs de saison pour mariage mois par mois

Printemps, pivoines, renoncules, anémones

De mars à mai, les fermes florales françaises débordent de tiges tendres et de couleurs pastel. Les renoncules ouvrent le bal, rondes, légères, parfaites pour un bouquet de mariée délicat en mars-avril. Viennent ensuite les anémones, cœur noir ou bleu nuit, qui créent un contraste graphique dans les boutonnières et centres de table. Fin avril, la pivoine fait son entrée et devient la reine des demandes de mai-juin : 65 % des futurs mariés la plébiscitent d’après Effleurs. Choisir la variété française ‘Sarah Bernhardt’ ou ‘Bowl of Cream’ garantit une corolle généreuse sans transport aérien. Pour rythmer l’ensemble, ajoutez giroflées parfumées ou feuillage de viburnum, tous disponibles en circuit court au printemps.

Été, dahlias, zinnias, cosmos

Juin annonce la pleine saison des dahlias. Pompon, cactus ou dinner-plate, ces fleurs spectaculaires se déclinent du nude au bordeaux profond et supportent bien la chaleur d’une réception extérieure. Juillet-août voient aussi fleurir les zinnias aux allures de petites marguerites colorées : budget doux, longue tenue en vase, ils conviennent aux couronnes de demoiselles d’honneur. Le cosmos, léger comme une plume, apporte un mouvement champêtre et aérien, idéal pour un style slow wedding. Pour renforcer la palette, glissez quelques branches parfumées de menthe ou de basilic pourpre, faciles à trouver chez les producteurs bio.

Automne, chrysanthèmes, rose de jardin, hortensias

Septembre-octobre marient la lumière dorée aux fleurs aux tons soutenus. Le chrysanthème de jardin, loin de son image cimetière, se décline aujourd’hui en variétés « spray » très fines et donne du volume sans mousse florale. Les roses de jardin de fin de saison, aux pétales épaissis par les nuits plus fraîches, exhalent un parfum capiteux et tiennent très bien en boutonnière. Novembre est le mois phare de l’hortensia fané, vert sauge, vieux rose ou lie-de-vin : une tête suffit pour remplir une composition, ce qui réduit la quantité de tiges transportées. Ajoutez piments d’ornement, baies d’hypericum ou graminées locales pour souligner l’esprit bohème.

Hiver, hellebores, mimosa, feuillages

Décembre à février n’obligent pas à renoncer aux fleurs fraîches. Le mimosa, cultivé en Côte d’Azur, apporte une touche solaire et un parfum réconfortant dès janvier. L’helleborus, appelée rose de Noël, offre des corolles étoilées ivoire ou pourpre qui supportent les températures basses d’une église peu chauffée. Les feuillages deviennent alors les véritables alliés d’un décor durable : eucalyptus parvifolia, sapin bleu récupéré en fin de taille, branches de laurier-tin. Complétez avec quelques tiges de fleurs séchées récoltées l’été (achillée, statice) : vous sécurisez la tenue du bouquet tout en limitant l’empreinte carbone hivernale.

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Guide pratique pour composer un bouquet mariée local

Étapes de conception avec un fleuriste slow flower

Choisir un artisan membre du Collectif de la Fleur Française ou référencé sur Margoo garantit une charte où 80 % des tiges viennent de fermes hexagonales, souvent cueillies à moins de 48 h du rendez-vous. Voici le déroulé type que proposent les fleuristes « slow flower » :

  1. Premier contact, six à quatre mois avant le jour J. Partagez lieu, robe, palette couleur et budget. Le fleuriste dresse alors une première liste de variétés de saison, par exemple renoncule et anémone pour un mariage de mars ou dahlia café au lait pour août.
  2. Visite à l’atelier ou à la ferme, trois mois avant. Vous touchez les fleurs, comparez les parfums et définissez le format du bouquet. Cette étape inclut un devis détaillé avec option de récupération des chutes pour compost ou don associatif.
  3. Validation du moodboard floral, un mois avant. Le professionnel ajuste en fonction des récoltes réelles : si la pivoine est moins belle cette semaine-là, il la remplace par rose de jardin Loisel ou giroflée locale, sans recours à l’import.
  4. Cueillette et assemblage, la veille. Les tiges sont conditionnées dans de l’eau de pluie récupérée, attachées avec raphia biodégradable et hydratées dans des seaux inox réutilisables. Le bouquet voyage dans un seau isotherme puis dans une poche kraft compostable remise au témoin.

Résultat : un bouquet mariée local au bilan carbone divisé par dix par rapport à une composition importée selon les estimations ADEME, et un style unique car dicté par ce que la nature offre le mois de la cérémonie.

DIY sans mousse florale et zéro déchet

Pour les amoureux du fait-main, il est possible de créer un bouquet rond ou en cascade sans mousse florale synthétique, source de microplastiques. Matériel minimal :

  • 10 à 15 tiges principales de fleurs de saison achetées chez un producteur proche
  • Feuillages locaux (eucalyptus parvifolia, fougère, ruscus) pour la structure
  • Gaine de grillage poule ou un simple élastique naturel, raphia, ciseaux propres
  • Tissu en coton bio ou ruban de soie végétale pour finir la poignée

Méthode en quatre gestes :

  1. Nettoyer les tiges sur 15 cm, couper en biseau dans l’eau afin d’accroître l’absorption.
  2. Créer une spirale. Tenez la première fleur d’une main, ajoutez chaque nouvelle tige en biais autour du centre, tournez le bouquet sur lui-même à chaque ajout. L’angle constant donne le volume.
  3. Maintenir la spirale avec un élastique biodégradable. Glissez le grillage roulé à l’intérieur si vous souhaitez une cascade ou un bouquet goutte. Pas de mousse : les intervalles d’air font respirer les fleurs.
  4. Finir et hydrater. Recouvrez la poignée avec le ruban, placez le bouquet dans un bocal rempli à un tiers jusqu’au passage à la mairie. Après la fête, accrochez-le tête en bas pour le faire sécher ou composter les tiges fanées.

Aucune mousse à jeter, pratiquement zéro plastique et un compost riche pour le potager : le bouquet DIY s’inscrit pleinement dans l’esprit zéro déchet cher au mouvement slow wedding.

Alternatives durables, fleurs séchées et stabilisées

Préserver son bouquet pour un souvenir longue durée

Les fleurs séchées et le bouquet stabilisé séduisent les couples qui veulent prolonger la magie au-delà du jour J. Le principe : retirer l’eau de la tige ou la remplacer par une solution à base de glycérine, ce qui fige la forme et les pigments. Selon l’atelier MarieAlthea, un bouquet stabilisé garde ses couleurs trois à cinq ans, contre quelques semaines pour un bouquet frais placé sous cloche. Le marché français des fleurs sèches progresse de 25 % chaque année, preuve que la tendance s’installe.

Pour transformer un bouquet local en objet de déco, mieux vaut s’y prendre 48 h après la cérémonie :

  • Démonter le bouquet pour aérer les tiges.
  • Supprimer feuillages abîmés et tiges gorgées d’eau.
  • Pendre les bottes tête en bas dans une pièce sombre et ventilée ; compter deux à trois semaines selon l’hygrométrie.
  • Fixer les pétales avec un spray de laque cheveux puis remonter la composition avec du fil de lin ou un ruban récupéré.

Les pivoines, roses de jardin, hortensias et graminées locales sèchent très bien. Pour les variétés plus fragiles, un fleuriste « slow flower » propose souvent une prestation de stabilisation à partir de 90 € : gain de temps et résultat homogène. Le bouquet devient ensuite un centre de table, un cadre végétal voire un souvenir à transmettre, comme un album photo vivant.

Associer plantes en pot et décor réutilisable

Autre piste durable : remplacer une partie des fleurs coupées par des plantes en pot. Des mini oliviers pour l’allée de cérémonie, des aromatiques (romarin, thym, sauge) pour les centres de table ou encore des orchidées pour le coin livre d’or. Après la fête, les invités repartent avec un souvenir vivant ou les mariés replantent les sujets dans leur jardin, zéro déchet garanti.

Quelques idées pour un décor qui continue de pousser :

  • Table champêtre : terracotta, lierre rampant, petites fougères. Chaque pot porte le nom de la table, on ajoute une étiquette graines à semer.
  • Cocktail bohème : gros agrumes en bac, herbes aromatiques que le traiteur cisèle sur le moment pour les boissons.
  • Cérémonie civile urbaine : location de grands ficus ou monsteras, service souvent proposé par les jardineries locales, livraison et reprise incluses.

En mutualisant l’achat ou la location avec un autre événement, le coût descend souvent sous les 10 € par pot. Et le décor vit bien après la dernière danse, exactement l’esprit slow-wedding.

Budget fleurs locales mariage et astuces d’économie

Répartir les postes entre cérémonie et réception

Le budget fleurs mariage tourne autour de 1 600 € selon l’enquête Mariages.net. Avec des variétés de saison issues d’une ferme florale, la facture se répartit souvent selon la règle 60 / 40. En moyenne : 60 % pour les temps forts visuels (arche, allée, bouquet de la mariée) et 40 % pour la réception (centres de table, petits bouquets, plan de table). Les fleuristes slow flower conseillent de concentrer l’investissement sur un décor signature, par exemple une arche XXL à 400 € puis de réutiliser ses éléments pour le photobooth ou la table d’honneur. Les bouquets d’appoint, eux, profitent de fleurs moins onéreuses mais tout aussi locales : renoncules ou tulipes au printemps, zinnias l’été. Ce jeu de vases communicants réduit la note globale de 10 à 20 % sans sacrifier l’effet waouh.

  • Pensez modularité : une grande composition à l’église devient pièce centrale du buffet.
  • Mixez prix forts (pivoines, dahlias) et variétés filler bon marché (achillée, ammi, feuillages).
  • Négociez la reprise des contenants avec le fleuriste : un lot de vases consigné évite l’achat sec.

Louer ou revente après mariage pour éviter le gaspillage

La démarche locale s’étend au lendemain de la fête. Plusieurs studios, dont ceux listés sur Margoo, proposent désormais la location de structures florales : arches en grillage réutilisable, socles résine, ou vases en verre vintage. La location représente 20 à 30 % d’économie par rapport à l’achat neuf tout en éliminant le stockage post-mariage. Pour les bouquets et centres de table, la revente express fonctionne bien sur les groupes Facebook de mariage, Leboncoin ou la rubrique “seconde vie” d’Effleurs. Une annonce publiée dès le brunch permet d’écouler jusqu’à 70 % du décor encore frais à un autre couple ou à un événement d’entreprise voisin.

  • Louez les contenants, revendez la fleur fraîche : double levier anti-gaspillage.
  • Invitez les convives à repartir avec un mini-bouquet, succès garanti pour zéro frais de démontage.
  • Compostez les restes non vendus dans un bac de quartier, la boucle est bouclée.

Où trouver un fleuriste écoresponsable près de chez vous

Réseaux et labels, Collectif de la Fleur Française

Premier réflexe : vérifier si votre artisan appartient au Collectif de la Fleur Françaiseslow flower. L’adhésion impose un approvisionnement majoritaire en fleurs cultivées sur le territoire et la transparence sur la provenance. Un annuaire géolocalisé accessible sur leur site permet de repérer en quelques clics la ferme florale ou l’atelier le plus proche. Hélène Taquet, cofondatrice, rappelle que « chaque bouquet local soutient directement l’agriculture florale et réduit les kilomètres parcourus ».

D’autres repères simples aident à trier les adresses : le label Fleurs de France, délivré par FranceAgriMer, garantit une production nationale, tandis que la mention Agriculture biologique assure l’absence de pesticides de synthèse. Certains artisans affichent aussi la charte « No floral foam » pour bannir la mousse plastique. N’hésitez pas à demander la part réelle de fleurs françaises dans les compositions, c’est l’indicateur le plus fiable.

Annuaire Margoo et plateformes spécialisées

L’annuaire collaboratif Margoo recense plus de 100 fleuristes « green-wedding », tous signataires d’une charte exigeant au moins 80 % de fleurs françaises en saison. Le moteur de recherche filtre par région, budget et type de prestation (bouquet, arche, scénographie). Chaque fiche mentionne la distance moyenne d’approvisionnement et les alternatives zéro plastique adoptées par le professionnel. Un formulaire direct facilite la prise de contact pour un devis.

D’autres plateformes intègrent désormais un onglet durable. Sur Mariages.net, un filtre « fleuristes éco-responsables » apparaît dans la catégorie fleurs, tandis que Wedd’eco ou Green-Wed publient des listes courtes mais ultra-sélectives. Pour aller plus loin, tapez votre ville suivie des mots clés « fleurs locales mariage » ou « bouquet éco-responsable » : les moteurs mettent en avant les pages Google My Business des fermes florales installées à moins de 30 km, souvent absentes des grands portails. Une rapide comparaison des avis clients et des photos suffit ensuite à choisir l’artisan qui collera au style de votre cérémonie.

Check list logistique jour J pour un bouquet local parfait

Transport, stockage et maintien de la fraîcheur

Un bouquet local parcourt moins de kilomètres, mais il réclame la même vigilance que les compositions importées. Prévois la livraison le plus tard possible, idéalement au lever du jour, lorsque la température est encore douce. Le fleuriste arrive avec les tiges hydratées dans des seaux d’eau fraîche et un véhicule climatisé à 18 °C. Dès réception, installe aussitôt le bouquet à l’ombre, loin des courants d’air et des fruits (le gaz éthylène accélère le flétrissement).

  • Glisser un pain de glace sous le seau ou utiliser une housse isotherme pendant les trajets photo.
  • Vaporiser légèrement les pétales toutes les deux heures avec de l’eau filtrée, sans mouiller le cœur des fleurs pour éviter les taches.
  • Prévoyez un “kit de secours” : mini-sécateur, ruban floral, fioles d’eau avec conservateur naturel (miel ou sucre), épingles pour repositionner une tige.
  • Juste avant la cérémonie, essuyez les tiges et entourez-les de gaze biodégradable pour ne pas tacher la robe.

Reprise et valorisation des fleurs après l’événement

Une démarche slow flower ne s’arrête pas une fois les vases vidés. Anticipez la seconde vie des fleurs avec le fleuriste ou la ferme florale. Certaines proposent un retour des seaux et structures en grillage pour réemploi. D’autres convertissent les restes en bouquets solidaires livrés aux maisons de retraite ou aux hôpitaux le lendemain.

  • Répartir les centres de table entre invités ou voisins pour prolonger la fête chez eux.
  • Transformer le bouquet de la mariée : faire sécher têtes de dahlias et feuillages tête en bas dix jours puis encadrer sous cloche.
  • Confier les tiges fanées à une plateforme de compostage local ou à la ferme fournitrice, zéro déchet garanti.
  • Louer les contenants plutôt que les acheter : vase, arche, support grillagé retournent en atelier, 70 % de déchets en moins selon Atelier Les Imparfaites.

FAQ fleurs locales mariage, réponses aux questions clés

Les mêmes interrogations reviennent lors des premiers rendez-vous avec un fleuriste slow flower. Voici les réponses courtes qui font gagner du temps aux couples comme aux pros.

  • Quelles fleurs françaises peut-on trouver en plein été ? Dahlias, zinnias, cosmos, tournesols, scabieuses ou encore lisianthus poussent alors en abondance. Ces variétés résistent bien à la chaleur et tiennent sans souci toute la journée.
  • Choisir local coûte-t-il plus cher que des roses importées ? Sur un budget moyen de 1 600 €, le poste « fleurs » baisse souvent de 10 à 15 % grâce au transport raccourci et aux emballages réduits. La rareté d’une variété hors saison, elle, fait grimper la note : mieux vaut s’en tenir au calendrier naturel.
  • Comment vérifier qu’un fleuriste travaille vraiment en circuit court ? Demandez la proportion de fleurs françaises livrées. Les artisans membres du Collectif de la Fleur Française ou signataires de la charte Margoo s’engagent sur 80 % de végétaux de saison produits dans l’Hexagone.
  • Fleurs fraîches ou séchées : quelle option est la plus durable ? Un bouquet stabilisé ou séché se conserve trois à cinq ans et évite la production d’eau glacée nécessaire au frais. Côté empreinte carbone, la fleur fraîche locale reste toutefois la solution la plus légère à court terme : 360 g de CO₂ la rose importée contre dix fois moins pour une renoncule cueillie à 30 km.
  • Peut-on avoir des pivoines en septembre ? Non, la pleine floraison s’arrête fin juin. Après cette date, il faut accepter leur absence ou se tourner vers d’autres grosses fleurs de texture équivalente comme les dahlias.
  • Comment limiter les déchets de mousse florale ? Privilégiez les structures en grillage réutilisable ou les bases en seau d’eau. Un montage sans mousse réduit les microplastiques de 70 % et se composte entièrement après la fête.
  • Le label Fleurs de France garantit-il l’origine locale ? Oui, il atteste qu’au moins 100 % de la plante a poussé sur le territoire national. Ce logo complète mais ne remplace pas la mention de l’exploitation précise ou de la ferme florale.
  • Quel impact carbone pour un bouquet local ? Un bouquet de 30 tiges cueillies à moins de 50 km émet environ 300 g de CO₂, soit l’équivalent d’une rose importée par avion. Multiplier les roses importées par trente fait la différence.
  • Que faire des compositions après la réception ? Offrir les mini-bouquets aux invités, les donner à un hôpital ou les composter avec l’aide de la ferme qui les a produits. Certains fleuristes proposent même un rachat pour la revente ou la location.
  • Combien de temps avant le jour J faut-il réserver son producteur ? Six à neuf mois assurent l’accès aux variétés souhaitées et la planification des semis. Pour un mariage très couru (mai-juin), viser un an reste prudent.

Choisir des fleurs cueillies tout près, c’est offrir à son mariage un triple dividende : impact carbone divisé par dix, soutien direct aux fermes du coin et style authentique que les roses avionnées ne pourront jamais imiter. Si chaque couple évitait ne serait-ce que les 14 kg de CO₂ d’un bouquet importé, la saison des noces se transformerait en coup de pouce climatique. À quand le jour où sélectionner un dahlia breton ou une renoncule azuréenne sera aussi automatique que réserver le traiteur ou le DJ ?

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À propos de l'auteur, Jesabelle

Fort de mes expériences variées dans l'univers du mariage, de la vente de robes de mariée et costumes à l'organisation de plus de 300 cérémonies en tant que wedding planner pendant 6 ans, j'ai choisi de canaliser ma passion, mon expertise, et mon amour pour l'écriture vers un nouveau défi. En 2024, j'ai fondé Eco Mariages, un média dédié à guider les futurs mariés vers une célébration qui reflète non seulement leur amour mais aussi leur engagement envers l'écologie. Mon parcours m'a offert une perspective unique sur la manière de concevoir des mariages mémorables, économiques, et respectueux de l'environnement. À travers Eco Mariages, je souhaite partager mes conseils, mes découvertes, et mes astuces pour inspirer chaque couple à faire de leur grand jour un exemple d'amour et de durabilité pour leurs familles, amis, et invités. Ma mission est de prouver qu'il est possible de célébrer l'amour tout en préservant notre planète, en partageant des idées innovantes et des solutions pratiques pour des mariages éco-responsables.

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