Menus chics, convives exigeants et planète sous pression, le choix du traiteur devient un acte engagé pour les couples qui se disent oui. Entre assiettes sans pesticides, circuits courts et portioning millimétré, le banquet bio promet des saveurs franches et une empreinte carbone divisée par deux sans exploser le budget. Mode d’emploi pour composer une réception durable aussi raffinée qu’inoubliable.
Pourquoi choisir un traiteur bio pour son mariage
Bénéfices santé et goût du bio
Traiteur bio mariage rime avec assiettes plus propres : les ingrédients estampillés AB sont cultivés sans pesticides de synthèse ni OGM, ce qui limite l’exposition des convives aux résidus chimiques souvent pointés du doigt par les nutritionnistes. Des études de l’Institut national de la recherche agronomique soulignent une densité plus élevée en antioxydants dans les fruits et légumes bio, un atout pour le système immunitaire, tandis que l’absence d’additifs controversés dans les charcuteries ou pâtisseries bio apaise les estomacs sensibles.
Le palais n’est pas en reste. Un menu cent pour cent bio s’appuie volontiers sur des produits récoltés à maturité, issus de circuits courts. Les tomates livrées la veille ou le fromage affiné dans la même région gardent leurs arômes. Résultat : un cocktail où la saveur de chaque bouchée fait écho au terroir et un dîner dont les vins nature ou biodynamiques trouvent plus facilement l’accord parfait, car le chef connaît l’origine exacte de chaque ingrédient. La plateforme 1001traiteurs observe d’ailleurs une hausse de 32 pour cent des demandes de menus bio ou végétariens, preuve que les futurs mariés privilégient désormais le plaisir gustatif autant que la conscience alimentaire.
Réduire l’empreinte carbone du repas
Le banquet représente près de 45 pour cent des émissions d’un mariage selon le collectif Les Joyeux Recycleurs. En optant pour un menu bio et majoritairement végétal, la facture carbone chute jusqu’à 60 pour cent. Deux leviers expliquent ce score : l’origine des produits et la composition des assiettes. Les traiteurs labellisés Ecotable misent sur un sourcing à moins de 150 km et sur des viandes issues d’élevages extensifs, quand elles restent au menu. Chaque kilomètre et chaque kilogramme de bœuf économisés se traduisent par des kilos de CO₂ en moins.
L’approche durable ne s’arrête pas au produit : portionnement précis pour limiter le gaspillage, dons d’invendus aux associations, suppression du plastique à usage unique, vaisselle compostable ou réutilisable. Paris affiche un coût moyen supérieur de 15 pour cent par convive mais une baisse de 25 pour cent des déchets, d’après la food-tech Kadoresto. Autant de gestes qui réconcilient fête et impact mesuré, tout en envoyant un message clair aux invités : célébrer l’amour n’oblige pas à alourdir la planète.
Prix et budget d’un traiteur bio mariage
Fourchettes de coût poste par poste
Les traiteurs spécialisés bio annoncent en moyenne un menu complet entre 35 et 80 €/convive, service compris. Le ticket dépend avant tout du nombre de temps forts (cocktail, dîner assis, brunch du lendemain) et du degré de sophistication des produits (Appellation, pêche responsable, vin nature). Voici les ordres de grandeur relevés auprès de dix prestataires labellisés AB ou Ecotable :
- Cocktail apéritif locavore : 10 à 20 €/personne pour 8 à 12 pièces salées sucrées, finger food et boissons sans alcool maison.
- Entrée + plat + dessert servis à table : 25 à 50 €/personne selon la saison et l’origine des protéines (végétarien, volaille fermière ou poisson ligne).
- Plateau de fromages AOP bio en option : 4 à 7 €/personne.
- Bar à vins et bulles bio ou nature : 8 à 15 €/personne, droits de bouchon inclus.
- Brunch du lendemain (buffet froid, jus frais, café responsable) : 15 à 25 €/personne.
- Logistique et service : 30 à 45 € de l’heure pour un chef de partie, 22 à 30 € pour un maître d’hôtel, à prévoir en moyenne six heures de présence.
- Matériel zéro plastique (vaisselle compostable, fontaines à eau, nappage en lin) : 3 à 6 €/personne.
- Frais de déplacement : compter 0,80 €/km hors agglomération, voire un forfait 200 € si la brigade dort sur place.
Un couple qui vise un dîner assis classique pour 100 invités doit donc bloquer une enveloppe de 5 500 à 8 500 €, brunch inclus. La marge de manœuvre se joue sur le choix des protéines, la saisonnalité stricte et le niveau de service (buffet mixte au lieu du dressage à l’assiette).
Comparer bio versus traiteur classique
Les plateformes 1001traiteurs et Kadoresto observent un surcoût moyen de 10 à 18 % pour un banquet 100 % bio face à une prestation conventionnelle équivalente. Paris et la Côte d’Azur flirtent plutôt avec +15 %, les régions rurales autour de +8 %. Ce delta finance l’achat d’ingrédients certifiés, la traçabilité et la réduction des plastiques à usage unique. Il est en partie compensé par une baisse du gaspillage estimée à 25 % grâce à un portioning plus précis et la mise en place de dons en fin de soirée.
Exemple chiffré pour 100 convives :
- Menu classique locavore partiel : 6 200 € (soit 62 €/convive) et 35 kg de pertes alimentaires.
- Menu bio intégral, même architecture : 7 100 € (71 €/convive) et 26 kg de pertes, soit environ 800 € de denrées sauvées ou redistribuées.
Au-delà de l’étiquette prix, le bio réduit l’empreinte carbone du repas jusqu’à 60 % lorsqu’il est couplé à des recettes végétales. Certains couples arbitrent ainsi : moitié des plats en version végé bio, seconde moitié carnée conventionnelle label rouge, pour rester dans le budget tout en massifiant l’impact positif.
Comment sélectionner son traiteur bio mariage
Comprendre les labels AB Ecotable B Corp
AB garantit un minimum de 95 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. C’est la base à exiger pour un banquet sans pesticides de synthèse. Ecotable va plus loin : trois niveaux, un cahier des charges public et des audits sur la saisonnalité, le gaspillage et l’énergie. À partir du niveau 2, 70 % des traiteurs utilisent plus de 80 % de produits AB, et le label vérifie aussi la gestion des déchets. Enfin, B Corp consacre l’entreprise dans sa globalité : gouvernance, impact social, achats responsables. Un traiteur B Corp n’est pas forcément 100 % bio, mais il affiche un score global sur l’ensemble de ses pratiques. Idéalement, viser une combinaison AB + Ecotable, ou AB + B Corp, pour couvrir à la fois l’assiette et l’organisation.
Questions clés à poser lors du premier rendez vous
- Quel pourcentage d’ingrédients certifiés AB ? Demander la liste des producteurs et la répartition bio, local, commerce équitable.
- Menu de saison ou importations ? Exiger un calendrier des produits bruts utilisés le mois du mariage.
- Plan anti-gaspillage : quelle marge de sécurité sur les portions, quelles solutions de don ou de compost si surplus ?
- Gestion des régimes spéciaux : vegan, sans gluten, allergènes, sans surcoût disproportionné.
- Dégustation et adaptation : nombre de plats testés, frais de dégustation déductibles ou non du devis final.
- Matériel et énergie : provenance de la vaisselle, location commune avec d’autres événements, électricité verte prévue sur site ?
- Transport : kilomètres parcourus par les produits et par l’équipe le jour J, solutions de mutualisation.
- Assurance et hygiène : Haccp, chaîne du froid, responsabilité civile professionnelle.
Logistique matériel et transport bas carbone
La partie logistique pèse lourd dans l’empreinte d’un repas de noces. Un traiteur engagé propose souvent une vaisselle réemployable louée chez un partenaire local, des nappes en coton lavables ou en lin français, et un poste “plonge” mobile fonctionnant avec des détergents Écolabel. Si le site de réception n’en dispose pas, le prestataire peut amener un lave-vaisselle à faible consommation d’eau.
Côté transport, privilégier une équipe implantée à moins de 150 km du lieu de réception. Demander si les tournées sont optimisées et si les véhicules roulent au GNV ou à l’électrique. Pour la chaîne du froid, un camion frigo propre classé Crit’Air 1 limite les émissions. Enfin, certains traiteurs mutualisent les navettes retour du matériel avec la collecte des biodéchets pour compostage, réduisant d’un tiers les trajets à vide.
Buffet de saison printemps été
Au retour des beaux jours, les traiteurs bio jouent la carte fraîcheur et couleur. Un buffet de saison s’articule souvent autour de mini pièces faciles à déguster debout :
- Velouté glacé asperge verte, crumble de noisettes torréfiées.
- Tartare de truite de rivière et concombre, huile d’herbes fraîches.
- Brochette de petits pois, fèves et menthe, pickles d’oignon rouge.
- Bruschetta tomate ancienne, burrata fermière, pesto de fanes.
- Salade de quinoa normand, fraises, pousses d’épinard et graines de courge.
Côté boissons, les traiteurs engagés misent sur un vin blanc nature du Val de Loire, une bière artisanale locale houblon bio, et un choix sans alcool : eau pétillante infusée aux agrumes récupérés chez le maraîcher, kombucha framboise ou mocktail basilic-citron. Les coûts restent contenus : autour de 12 €/pers pour le cocktail, 4 €/pers pour les boissons hors champagne, grâce au sourcing direct producteur.
Banquet automne hiver locavore
Pour les mariages d’hiver, place à la réconfortante cuisine locavore. Le menu se décline souvent en service à l’assiette afin de garder les plats bien chauds :
- Entrée : œuf parfait, poêlée de cèpes, écume de lait de foin.
- Plat : quasi de veau bio (élevage à moins de 100 km), purée de panais, jus réduit à la prune séchée.
- Alternative poisson : filet de bar de ligne, croûte de noix, risotto d’épeautre, chips de topinambour.
- Dessert : poire pochée au miel de châtaignier, crumble de sarrasin.
L’accord boisson met en avant un vin rouge biodynamique d’Auvergne, servi légèrement rafraîchi, ou un cidre brut artisanal pour une note plus légère. Des infusions chaudes aux épices (rooibos, cannelle) remplacent avantageusement le café industriel, réduisant l’empreinte carbone de 15 % selon Ecotable.
Options vegan et sans gluten inclusives
Un couple sur cinq demande désormais une alternative végétale ou sans gluten. Plutôt que de proposer un seul plat “à part”, les traiteurs bio intègrent ces recettes au menu général :
- Mini burger polenta, steak de shiitake, mayo de pois chiche.
- Carpaccio de betterave jaune, fromage végétal aux noix de cajou, vinaigrette framboise.
- Ravioles de riz, farce courge-châtaigne, beurre d’amande fumé.
- Entremets coco-passion, biscuit sarrasin torréfié.
Pour trinquer, un pétillant de raisin sans sulfite, un gin sans alcool distillé aux baies sauvages, ou encore une eau de bouleau légèrement sucrée complètent la proposition. La démarche reste certifiée AB et Ecotable Niveau 2, garantissant plus de 80 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et une trace allergène rigoureusement suivie.
Limiter gaspillage et déchets le jour J
Portioning dons et compostage des invendus
Le premier levier reste le portioning, négocié dès le devis avec le traiteur. Un service à l’assiette précis ou des mini-portions au cocktail réduit en moyenne de 20 % les restes, selon la foodtech KadoResto. Le principe : compter 1,2 pièce salée par personne et par heure au vin d’honneur, prévoir 10 % d’absents de dernière minute, dresser les desserts au fur et à mesure plutôt qu’en une seule fois.
Pour ce qui échappe malgré tout à la dégustation, plusieurs pistes évitent la poubelle :
- Dons alimentaires : le traiteur prépare les plateaux non entamés, récupérés dans les deux heures par des associations comme Linkee ou Le Chaînon manquant. La démarche est encadrée par la loi Garot qui protège donateurs et bénévoles.
- Doggy bags élégants : bocaux consignés ou sachets kraft estampillés aux initiales des mariés, distribués en fin de soirée.
- Compostage des biodéchets : les épluchures et restes de préparation partent dans des bacs séparés. Des collecteurs urbains, Les Alchimistes ou Love Your Waste, transforment ensuite la matière en terreau local. Dans un mas ou une ferme, un simple composteur de jardin suffit et fertilisera les massifs du lieu de réception.
Vaisselle réutilisable ou compostable
Côté contenants, le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas. La location de vaisselle classique réutilisable (porcelaine, verre, inox) est aujourd’hui proposée par la quasi-totalité des loueurs événementiels et s’accompagne d’un service de plonge mobile peu gourmand en eau. Si le lieu ne dispose pas de logistique vaisselle ou si le mariage se déroule en extérieur, l’alternative passe par des assiettes et couverts compostables en pulpe de canne ou en bois certifié FSC. Attention : ces matières biosourcées ne se dégradent que dans une filière industrielle, d’où l’importance de prévoir les bacs dédiés et la collecte en fin d’événement.
Pour les boissons, exit gobelets jetables : les verres sérigraphiés consignés coûtent environ 0,30 € pièce, limitent la casse et servent de souvenir personnalisé. Les nappes en textile recyclé remplacent les nappes papier, tandis que les serviettes en coton bio, louées puis lavées, ferment la boucle. Résultat : un banquet chic, zéro plastique, et un bilan déchets divisé par deux sans grever le budget global.
Tableau comparatif bio versus conventionnel
Les données ADEME croisées avec l’analyse de Les Joyeux Recycleurs montrent que le choix des ingrédients pèse bien plus lourd que la distance de transport. Sur un banquet classique de 100 couverts, la viande rouge représente à elle seule près de la moitié des émissions. Le tableau ci-dessous synthétise les postes majeurs d’un repas servi à l’assiette :
Poste du menu (par invité) | Traiteur conventionnel (kg éq-CO₂) |
Menu bio, locavore, majoritairement végétarien (kg éq-CO₂) |
Gain moyen |
---|---|---|---|
Amuse-bouches | 0,4 | 0,25 | -38 % |
Entrée | 1,0 (charcuterie) | 0,3 (légumes grillés, fromage de chèvre bio) | -70 % |
Plat principal | 4,8 (filet de bœuf) | 1,2 (volaille fermière AB) ou 0,6 (option végétale) | -75 à ‑88 % |
Fromage | 0,7 | 0,5 (fermier local, portion réduite) | -29 % |
Dessert | 0,6 (pièce montée industrielle) | 0,35 (fruits de saison, crème bio) | -42 % |
Boissons | 1,0 (vins hors Europe, softs) | 0,6 (vins AOP régionaux, sirops maison) | -40 % |
Total par invité | 8,5 | 3,2 | -62 % |
Total banquet 100 pers. | 850 kg éq-CO₂ | 320 kg éq-CO₂ | -530 kg éq-CO₂ |
Passer au biologique, réduire la part carnée et privilégier un sourcing à moins de 150 km permet donc d’économiser plus d’une demi-tonne de CO₂ sur un mariage moyen, sans toucher au plaisir de table.
Calculer l’empreinte de votre banquet
Vous souhaitez chiffrer l’impact de votre propre menu ? Munissez-vous de la liste détaillée des plats et suivez les étapes ci-après :
- 1. Renseignez le nombre d’invités adultes et enfants, ces derniers comptent souvent pour une demi-portion.
- 2. Notez le poids net de chaque ingrédient principal par personne (200 g de viande, 150 g de légumes, 100 g de dessert…).
- 3. Appliquez le facteur d’émission moyen ADEME : bœuf 24 kg CO₂/kg, volaille 6, légumes frais 0,5, fromage 8, vin français 1,9/litre, eau pétillante 0,6/litre.
- 4. Additionnez les postes puis multipliez par le nombre de convives pour obtenir le total du repas.
Exemple rapide : un plat de volaille fermière AB (150 g) émet 0,9 kg CO₂, contre 3,6 kg pour la même portion de bœuf conventionnel. Sur 120 invités, l’écart grimpe déjà à 324 kg CO₂. En testant plusieurs scénarios – viande rouge un jour sur deux, dessert aux fruits locaux, vin biodynamique régional – vous identifiez les leviers les plus efficaces pour votre budget et la planète.
Pensez à inclure les pertes alimentaires : un bon traiteur bio limite le surplus à 5 % grâce à un portioning précis et aux dons post-réception, soit encore 40 à 50 kg CO₂ évités sur les restes. Votre table d’honneur n’a jamais été aussi légère !
Top 10 des traiteurs bio par région
Traiteurs bio Île de France
Paris et sa grande couronne concentrent une offre dense : menus 100 % AB, options vegan et logistique zéro plastique y sont devenues la norme. La capitale affiche un surcoût moyen de 15 % par couvert, mais compense par 25 % de gaspillage en moins grâce au portioning et aux dons alimentaires.
- Echo Traiteur (Paris 11) – Ecotable niveau 2, sourcing < 150 km, buffet en bocaux consignés, 45 € à 90 € / personne.
- Myfoodmarket (Pantin) – Label AB majoritaire, statut B Corp, carte vegan sur demande, 40 € à 75 €.
- La Table de Cana Paris (Saint-Denis) – Coopérative d’insertion, 100 % de saison, pains bio d’artisan, 35 € à 60 €.
- Les Bottes d’Anémone (Versailles) – Cuisine champêtre, fleurs comestibles, zéro plastique, dégustation gratuite avant contrat.
Adresses green wedding en Auvergne Rhône Alpes
La région mise sur le locavore, profitant d’un terroir riche : fromage des Bauges, légumes de la Plaine du Forez, vin nature du Beaujolais. Les distances moyennes d’approvisionnement tournent autour de 80 km.
- Fenotte (Lyon) – Cas d’école zéro déchet, vaisselle compostable, 45 € à 70 €.
- La Cuisine Itinérante (Saint-Priest) – Food-truck électrique, Ecotable niveau 3, 50 € à 85 €.
- Green Cantine Traiteur (Annecy) – Poêlées géantes de légumes bio, bière locale en fût consigné, 40 € à 65 €.
- Mon Jules Traiteur (Grenoble) – Charte zéro gaspillage, dons à la banque alimentaire, 38 € à 60 €.
Pépites durables Sud Ouest et Occitanie
Entre vignes biodynamiques et pêche côtière responsable, les cartes s’appuient sur des produits méditerranéens et atlantiques. Les formules cocktail dînatoire rencontrent un vif succès pour limiter matériel et personnel.
- Maison Sapiens (Bordeaux) – Vins nature, garnitures au feu de bois, 48 € à 80 €.
- Le Traiteur du Coin (Toulouse) – AB à 95 %, tofu artisanal du Gers pour les plats vegan, 42 € à 70 €.
- Origine Traiteur (Biarritz) – Poisson certifié MSC, emballages en bagasse, 50 € à 85 €.
- Les Petits Producteurs (Montpellier) – Buffet 100 % locavore, invendus redistribués via Too Good To Go.
Coup de cœur Bretagne et Pays de la Loire
Ici, les chefs jouent la carte marine avec algues, huîtres et légumes oubliés. L’électricité verte est souvent intégrée au cahier des charges, tout comme la gestion des biodéchets en méthanisation.
- L’Escale Bio (Rennes) – Label AB intégral, tourteaux de sarrasin revisités, 40 € à 68 €.
- Kreiz Breizh Traiteur (Carhaix) – Charcuterie végétale maison, vaisselle réutilisable en bois de hêtre, 38 € à 60 €.
- Les Paniers de Saint Félix (Nantes) – Ecotable niveau 2, jus pressés à froid sur place, 45 € à 75 €.
- Au Goût d’Ici (Vannes) – Poissons issus de la criée locale, cidre bio en fût, dressage minute pour éviter le gaspillage.
Témoignages couples et chefs engagés
Mariage zéro déchet de Chloé et Sam
Chloé, urbaniste, et Sam, développeur, ont réuni 110 proches dans une grange rénovée aux portes de Nantes. Leur brief au traiteur : traiteur bio mariage, circuit court et aucun sac-poubelle à la sortie. Pari tenu : 94 % des ingrédients certifiés AB provenaient d’exploitations situées à moins de 80 km, le fromage de la ferme voisine et les bières d’une micro-brasserie locale. Fin de soirée : 4 kg de restes seulement, redistribués via l’appli Too Good To Go et aux bénévoles de l’antenne locale des Restos du Cœur.
- Budget repas : 56 €/convive cocktail, dîner et brunch inclus, soit +8 % par rapport à une offre “classique” estimée, mais −22 % de gaspillage alimentaire selon le traiteur.
- Vaisselle : assiettes en porcelaine louées, verres consignés, serviettes en coton bio réutilisées par un ESAT en blanchisserie.
- Déco comestible : bottes d’herbes aromatiques en centre de table, remises aux invités comme cadeau de remerciement.
- Empreinte CO₂ calculée par Les Joyeux Recycleurs : 2,9 t équivalent CO₂ pour le repas, deux fois moins qu’un menu conventionnel avec viande à tous les services.
« Nous voulions un banquet festif, pas un discours militant » sourit Chloé. Mission accomplie : plateau de fromages vivants, houmous betterave en verrines réemployables, pavlova aux fraises de Pornic et, clou de la soirée, bar à cocktails sans paille, shakeré par un barman à vélo cargo solaire. Les invités ont surtout retenu la fraîcheur des produits et l’originalité des accords, preuve qu’un mariage zéro déchet peut rimer avec gourmand.
Interview d’un chef Ecotable certifié
Chef et fondateur de Terre À Table, Julien Roussel affiche un niveau 2 Ecotable et onze ans de banquets nuptiaux au compteur. Sa brigade livre en triporteur dans toute l’Île-de-France et propose des menus où 80 % des produits sont AB, 20 % sous label HVE ou pêche durable.
Votre première question à un couple ? “Leur saison préférée. Tout part de là : si la date est en mai, j’oublie la tomate. Le sourcing local devient simple quand on respecte le calendrier.”
Le poste qui pèse le plus sur l’empreinte carbone ? “La protéine animale. Remplacer un plat principal viande par un duo légumineuse-céréale réduit d’environ 1,5 kg CO₂ par invité.”
Comment contenir le budget ? “Privilégier un grand buffet de saison plutôt qu’un service à l’assiette. On gagne 10 % sur la masse salariale et l’on baisse le gaspillage, car chaque invité se sert à sa faim.”
Un détail qui fait la différence ? “Peser systématiquement les déchets en fin de prestation. Les couples visualisent l’impact, et l’équipe progresse service après service.”
Julien cite enfin son engagement social : “Nos invendus partent vers l’association La Chorba. C’est dans le cahier des charges Ecotable, et ça donne du sens aux longues journées de service.” Le message est clair : choisir un chef labellisé, c’est s’assurer à la fois de la qualité dans l’assiette et d’une démarche responsable mesurable.
FAQ traiteur bio mariage
Combien de temps avant réserver le traiteur
Entre mai et septembre, les agendas se remplissent vite : visez un engagement 12 à 15 mois avant votre date, surtout pour un samedi d’été ou un menu intégralement bio. Pour un mariage hors saison, un délai de 6 à 8 mois reste réaliste. Dès le premier contact, bloquez une option écrite d’une quinzaine de jours, le temps de goûter et d’affiner le nombre d’invités.
- J-18 mois : repérage, demandes de devis, visite du lieu.
- J-14 mois : dégustation, choix du format (cocktail, dîner, brunch).
- J-9 mois : signature, acompte, sélection des vins et des softs.
- J-1 mois : ajustement des quantités, transmission des régimes spéciaux.
Peut on combiner bio et produits conventionnels
Oui, beaucoup de chefs proposent un cocktail 100 % AB puis un plat principal traditionnel, ou l’inverse. Les traiteurs certifiés Ecotable niveau 2 travaillent déjà avec plus de 80 % d’ingrédients bio. En-dessous de 95 %, la mention “menu 100 % bio” n’est pas autorisée, mais l’impact environnemental reste meilleur qu’un repas classique et le surcoût tombe autour de +5 % par couvert contre +15 % en tout bio. Indiquez simplement la part de produits labellisés sur vos menus pour jouer la carte de la transparence.
Comment gérer allergies et régimes spéciaux
Intolérance gluten, allergie fruits à coque ou option vegan : les demandes ont bondi de 32 % en un an. Anticipation, traçabilité et signalétique sont les trois maîtres mots. Interrogez vos invités dès l’envoi du save the date, transmettez la liste au chef, puis vérifiez la séparation des postes de préparation.
- Un menu alternatif regroupe les contraintes les plus courantes, évitant la multiplication de micro-recettes.
- Sur buffet ou assiette, pictogrammes “vegan” ou “sans gluten” facilitent la lecture.
- Plan de table remis au maître d’hôtel : chaque convive concerné reçoit une assiette identifiée par un marque-place coloré.
- Prévoir 5 à 10 % de portions supplémentaires pour gérer un oubli sans gaspiller : les excédents peuvent être donnés ou compostés.
Choisir un traiteur bio, c’est transformer le repas de noces en manifeste gourmand qui allie saveur, santé et impact carbone allégé. Chaque bouchée locale, portionnée juste, fait chuter les émissions tout en valorisant les producteurs de votre région et en préservant le budget par la maîtrise du gaspillage. Alors, quand viendra le moment de boucler votre devis, posez-vous cette question : quel souvenir durable voulez-vous laisser dans la mémoire et sur la planète de vos invités ?