Entre la photo souvenir et la piste de danse, la tenue d’invitée laisse rarement le temps de se refaire une beauté, encore moins à la planète. La robe bio change la donne : coupes affûtées, labels exigeants et empreinte carbone divisée par trois, cette option s’impose dans les dress codes mariage. Décryptage d’une élégance durable qui fait déjà parler autour du buffet.
Pourquoi choisir une robe bio pour mariage invité
Impact environnemental mode conventionnelle vs robe bio
Le dressing de cérémonie pèse lourd sur la planète : l’industrie textile représente déjà 8 % des émissions mondiales de CO₂, et une robe synthétique portée une seule fois finit souvent oubliée ou jetée. Passer au bio change la donne. Une robe en coton certifié GOTS économise en moyenne 1 700 litres d’eau par rapport à son équivalent conventionnel, d’après WWF. Le lin, cultivé sans irrigation, affiche 46 % d’émissions en moins que le coton standard selon l’ADEME. Même constat pour le Tencel, issu de pulpe de bois gérée durablement, qui réduit de deux tiers l’usage d’énergie par rapport au polyester vierge. Une marque comme Eros & Agape annonce 2,1 kg de CO₂ par robe, quand une pièce en polyester frôle les 10 kg. Opter pour une robe bio, c’est donc diviser par trois, parfois par quatre, l’empreinte carbone de sa tenue d’invitée.
Le parti pris bio limite aussi la pollution chimique. Les cultures conventionnelles de coton absorbent environ 16 % des insecticides répandus dans le monde. Les textiles certifiés GOTS ou OEKO-TEX bannissent ces substances et imposent des teintures à faible impact, donc moins de rejets toxiques dans les rivières qui alimentent des villages entiers. Résultat : un choix vestimentaire qui protège autant les écosystèmes que la santé des ouvriers qui tissent et teignent les étoffes.
Confort et style des fibres naturelles durables
Les matières bio ne se contentent pas d’être vertueuses, elles gagnent aussi la bataille du confort. Le coton biologique conserve une boucle de fibre plus longue, ce qui le rend plus doux et plus respirant. Le lin et le chanvre, thermorégulateurs, gardent la fraîcheur dans une église bondée puis la soirée dansante. Le Tencel, au toucher soyeux et fluide, drape la silhouette sans froisser, parfait pour un cocktail en plein air.
Côté style, fini l’image austère. Les créateurs maîtrisent désormais les coupes asymétriques, les plissés et les imprimés végétaux sur ces supports écologiques. La dentelle de Calais recyclée apporte un raffinement vintage, tandis qu’un lin lavé offre un tombé moderne presque satiné. Couleurs profondes, reflets subtils, la palette n’a rien à envier aux tissus conventionnels. Choisir une robe bio, c’est afficher une élégance assumée, visible et racontable, qui donne souvent lieu à des conversations engagées autour du buffet.
Labels et matières durables à connaître
GOTS et OEKO TEX repères essentiels
GOTS (Global Organic Textile Standard) couvre toute la chaîne, du champ au pressing final. Le label exige au moins 70 % de fibres certifiées bio, interdit les OGM, plafonne l’usage d’eau et d’énergie et impose un salaire minimum à chaque étape. Une étiquette GOTS porte toujours un numéro de licence : quelques clics sur la base de données officielle confirment le nom du fabricant et le statut toujours actif ou non.
OEKO TEX Standard 100 se concentre sur la santé du porteur. Chaque composant – fil, bouton, fermeture – est contrôlé pour dépister plus de 300 substances nocives. Même si le coton n’est pas forcément bio, le label garantit l’absence de résidus toxiques quand vous enfilerez la robe, un point crucial pour les peaux sensibles souvent irritées par les apprêts conventionnels.
Ces deux repères fonctionnent en tandem : GOTS vérifie le volet environnemental et social, OEKO TEX sécurise le contact direct avec la peau. Sur une étiquette de robe de cérémonie, cumuler les deux constitue aujourd’hui le duo gagnant.
Lin Tencel chanvre coton bio comparatif impact
- Lin : cultivé sans irrigation artificielle dans l’ouest de l’Europe, il affiche 46 % d’émissions de CO₂ en moins par tonne de fibre par rapport au coton conventionnel (ADEME). Sa résistance naturelle évite les traitements pesticides. Idéal pour une coupe droite ou portefeuille, à condition de prévoir un repassage léger.
- Tencel / Lyocell : fibre issue de la pulpe de bois gérée en forêt durable, dissoute dans un solvant recyclé à 99 %. Le tombé soyeux rappelle la viscose sans l’impact chimique. Processus fermé, certification FSC fréquente.
- Chanvre : champion de la captation carbone, il pousse en 100 jours, enrichit les sols et consomme trois fois moins d’eau que le coton. Texture légèrement rustique, parfaite pour un tailleur d’été ou une robe trapèze doublée.
- Coton bio : cultiver sans pesticide ni engrais de synthèse réduit la consommation d’eau d’environ 1 700 L par robe selon le WWF. Penser à un tissage dense pour éviter la transparence lors des flashs photo.
En termes de confort, Tencel domine pour la douceur, le lin et le chanvre marquent des points côté thermorégulation tandis que le coton bio se distingue par sa facilité d’entretien. Le choix final dépend donc du style souhaité et des conditions météo du grand jour.
Fibres vegan innovantes Piñatex SeaCell etc.
Les alternatives sans soie ni cuir gagnent du terrain dans l’univers mariage. Piñatex, mis au point à partir de feuilles d’ananas jusque-là brûlées après récolte, fournit un faux cuir léger parfait pour un bustier ou une pochette assortie. Aucun nouvel arrosage, pas de terre agricole supplémentaire : l’impact se limite à la transformation mécanique et au tannage sans chrome.
SeaCell marie cellulose de bois et algues récoltées en Atlantique. La fibre libère oligo-éléments au contact de la peau et affiche une production en circuit fermé comparable au Tencel. Les créatrices françaises commencent à l’utiliser pour les doublures de robe, douces comme une seconde peau.
D’autres pistes pointent leur nez : Bloom foam à base de micro-algues pour les talons de sandales, Circular Systems Agraloop qui transforme les déchets de bananier en fil, ou encore le polyester recyclé certifié GRS déjà présent dans certaines dentelles de Calais. Autant d’options vegan qui permettent d’éviter la soie conventionnelle ou le cuir, sans sacrifier la tenue ni l’allure festive attendue lors d’un mariage.
Où acheter sa robe invitée bio en France
Marques françaises éthiques incontournables
Les créatrices hexagonales multiplient les collections de robes invitées bio alliant traçabilité et allure. Quelques noms à retenir :
- Eros & Agape : lin normand, Tencel autrichien, confection toulousaine. Une robe pèse 2,1 kg CO₂ selon leur calcul interne, soit près de trois fois moins qu’une pièce polyester classique.
- Delphine Pinel (Lyon) : 90 % de tissus certifiés GOTS ou OEKO-TEX, finitions main. Les modèles civils et invitées démarrent vers 280 €, retouches incluses.
- Balzac Paris : ligne « Cérémonie » fabriquée au Portugal, coton bio et polyester recyclé. Prix repère : 150 € à 220 €.
- Helena Sanchez : robes midi en tulle de coton bio, dentelle de Calais, production parisienne en séries limitées, livrées dans un pochon compostable.
- Studio PCF : upcycling de chutes de soie et d’anciens draps chanvre, chaque pièce numérotée, commande en ligne ou à l’atelier de Lille.
Ces labels publient leurs fiches matières et plages de prix, un gage de transparence rare sur le segment cérémonie.
Marketplaces responsables spécial cérémonie
Pour comparer styles et budgets sans multiplier les onglets, ces plateformes agrègent plusieurs marques déjà filtrées sur les critères bio et traçabilité :
- WeDressFair : plus de 60 marques responsables, filtre « mariage & soirée », score de transparence par produit et fiches impact synthétiques.
- Dream Act Mode : tri par label (GOTS, OEKO-TEX, Fair Wear), livraison neutre en carbone, retour sous 30 jours, sélection capsule « Dress code invités » chaque printemps.
- La Réunion des Talents : marketplace coopérative, commission solidaire reversée à des ONG environnementales, option essayage virtuel 3D.
Avantage principal : un panier unique, des guides taille harmonisés et la possibilité de combiner robe, chaussures vegan et pochette upcyclée sans frais logistiques supplémentaires.
Boutiques et showrooms pour essayage local
Essayer la robe sous une vraie lumière et vérifier le tombé reste rassurant, surtout pour une cérémonie. Quelques adresses où l’on peut trouver des modèles bio en cabine :
- Atelier Delphine Pinel, Lyon 1er : rendez-vous privé, diagnostic morpho-couleurs, retouches sur place sous 10 jours.
- Concept-store L’Habibliothèque, Paris 10ᵉ : corner vente et location éthique, gamme invitée du 34 au 46, corner accessoires zéro cuir.
- Kamelion Couture, Marseille : boutique-atelier certifiée « Fabriqué en France », lin provençal et dentelle française, essayage gratuit sur rendez-vous.
- L’Appartement WeDressFair, Lille : showroom éphémère les premiers week-ends de chaque mois, essayage possible puis commande en ligne avec remise store pick-up.
- Green Dressing, Bordeaux : dépôt-vente et neuf responsable, cabine modulable, conseils colorimétrie, parking vélo gratuit pour les clientes.
Ces points de vente annoncent leur stock cérémonie sur Instagram et réservent souvent les modèles par message direct, un réflexe à adopter pour éviter les ruptures à deux semaines du mariage.
Location et seconde main les alternatives futées
Plateformes de location mariage à connaître
La location offre l’éclat d’une tenue neuve sans le coût écologique d’une création portée une seule journée. Quatre acteurs français se partagent l’essentiel du marché :
- Les Cachotières : plus de 2 000 robes cocktail et cérémonie, du 34 au 46, essayage possible à Paris et envoi partout en France. À partir de 45 € la location, pressing inclus.
- Loue1Robe : sélection pointue de créatrices made in France, filtre “matières responsables” mis en avant, dépôt de garantie fixe de 100 €.
- Une Robe Un Soir : partenaire de marques premium (Ba&sh, Stella Pardo, Balzac Paris). Option “retouches minutes” en showroom pour ajuster la longueur le jour même.
- Graine de Coton : pionnier spécialisé robe de mariée mais propose aussi looks invité. Tarifs doux, retrait Paris ou expédition, assurance taches comprise.
L’impact carbone d’une robe louée est divisé par cinq par rapport à un achat neuf, selon l’Atelier de l’économie circulaire. Pour limiter encore le bilan, privilégier les retraits en point relais plutôt que la livraison express individuelle.
Conseils pour trouver une robe d’occasion parfaite
Sur Vinted, Vestiaire Collective ou Leboncoin, les annonces se comptent par milliers. Quelques réflexes clés évitent déceptions et retouches coûteuses.
- Cibler la bonne matière. Chercher les mots clés “lin”, “Tencel”, “coton bio”, “GOTS” dans le moteur interne. Les textiles naturels gardent mieux leur tenue au fil des lavages que le polyester classique.
- Demander trois mesures : tour de poitrine, taille et longueur depuis l’épaule. Les tailles varient d’une marque à l’autre, ces chiffres valent mieux qu’une simple lettre.
- Examiner la lumière naturelle. Exigez une photo prise en plein jour, la couleur réelle d’un vert sauge ou d’un terracotta peut changer radicalement sur un éclairage artificiel.
- Vérifier l’état des doublures et fermetures. Un zip usé se remplace, mais une doublure jaunie rime souvent avec retouches impossibles.
- Négocier le prix des retouches. En boutique de quartier, un ourlet main coûte entre 12 € et 20 €. Utiliser ce repère pour ajuster la proposition d’achat.
Selon OpinionWay, près d’une femme sur deux est déjà prête à passer à la seconde main pour une cérémonie. En cas d’hésitation, rappelez qu’une robe d’occasion évite en moyenne 6 700 L d’eau et 5 kg de CO₂, chiffres WWF. Un argument qui fait mouche au moment de cliquer sur “Acheter”.
Budget et rapport qualité prix d’une robe éco responsable
Fourchettes de prix achat location occasion
Achat neuf : les enseignes grand public qui intègrent des fibres recyclées ou certifiées débutent à 45 € pour une robe courte chez Mango “Committed” et montent à 180 €. Les marques françaises spécialisées, qui travaillent le lin ou le Tencel en circuits courts, se situent plutôt entre 120 € et 350 €. Un modèle semi-sur-mesure confectionné dans un atelier local peut grimper à 600 € mais garantit traçabilité complète et retouches incluses.
Location : sur des plateformes comme Loue1Robe ou Panoply, une tenue de cérémonie labellisée GOTS se loue 40 € à 90 € pour quatre jours, pressing compris. Le coût revient souvent à 15 €–25 € la journée si l’on partage la location entre le vin d’honneur et la soirée.
Seconde main : Vinted, Vestiaire Collective ou les dépôts-vente spécialisés mariages affichent des robes eco-friendly de la saison passée entre 30 € et 120 €. Les pièces premium (Balzac Paris, Balzac) conservent une cote autour de 60 % du prix neuf, tandis que les collections capsules des créateurs se négocient à moitié prix après un seul porté.
En ramenant ces montants au “prix par porté”, une robe responsable achetée 150 € et remise au moins trois fois tombe à 50 € la sortie, proche du coût moyen d’une location, tout en conservant une valeur de revente.
Astuces pour économiser sans sacrifier l’éthique
- Anticiper les ventes privées éco-responsables : les marketplaces comme WeDressFair organisent des fins de série à –30 % juste avant la haute saison des mariages.
- Mutualiser entre invitées : créer un “dress-pool” avec deux ou trois amies de tailles proches permet de tourner plusieurs robes au fil des cérémonies, en divisant le budget pressing et retouches.
- Optiser les accessoires : choisir une coupe minimaliste en lin que l’on rehausse avec des chaussures et bijoux différents à chaque occasion évite l’achat de plusieurs robes.
- Négocier la retouche incluse : nombre d’ateliers locaux offrent l’ajustement gratuit sur les modèles invendus de l’année précédente, un gain moyen de 25 €.
- Profiter des crédits location : certaines plateformes déduisent 20 % du prix payé si l’on réserve trois mois à l’avance ou si l’on renvoie la robe sous 24 h, intéressant pour les séjours courts.
- Revendre rapidement : poster la pièce sur un site de seconde main dès le lendemain de la cérémonie permet de récupérer jusqu’à 70 % de la mise initiale avant l’arrivée des nouvelles collections.
En combinant repérage en amont, locations planifiées et revente éclair, le budget d’une robe invitée durable peut se maintenir sous la barre des 80 € sans rogner sur la traçabilité des fibres ni sur la rémunération des couturières.
Accessoires durables pour un look d’invitée cohérent
Chaussures vegan bijoux upcyclés sacs éthiques
Chaussures vegan : Piñatex (fibre d’ananas), AppleSkin (résidus de pommes) ou cuir de raisin Grapeskin remplacent le cuir animal sans PVC. Des marques françaises comme Minuit sur Terre ou Good Guys Don’t Wear Leather affichent la composition détaillée, ainsi qu’un coût carbone réduit d’environ 60 % par paire comparé au cuir bovin selon l’ADEME. Miser sur un coloris neutre (nude, champagne) permet de reporter ces escarpins au-delà du mariage et rentabilise l’achat.
Bijoux upcyclés : les mines aurifères sont responsables de 7 % des émissions mondiales de mercure, d’où l’intérêt de l’or recyclé. JEM ou Ana Luisa fondent des chutes d’or 18 carats pour créer de nouveaux anneaux et médaillons, évitant l’extraction de 20 tonnes de roche pour un simple gramme. Pour un budget plus doux, L’Atelier des Dames sublime des perles vintage chinées en brocante. L’idée est de préférer l’argent ou l’or labellisé RJC Recycled, puis de louer ou d’échanger vos pièces sur les plateformes spécialisées.
Sacs éthiques : pochettes en liège chez Ashoka Paris, minaudières en chutes de tissus haute couture chez Rive Claire ou sac perlé vintage déniché sur Imparfaite. Les colles à solvants ont été remplacées par des adhésifs à l’eau, limitant les COV. Pour rester léger, glisser un porte-téléphone et un rouge à lèvres rechargeable suffit, réduit le poids et le volume… et donc la matière consommée.
Maquillage et coiffure green pour la cérémonie
Maquillage clean : privilégier la certification Cosmos Organic ou la mention Slow Cosmétique. Un fond de teint solide bio génère 70 % d’emballage plastique en moins qu’un flacon pompe. Les mascaras rechargeables (La Boucle, All Tigers) évitent 1 tube jeté à chaque utilisation. Pour tenir toute la journée, fixer avec une poudre de riz sans talc, plus douce pour les peaux sensibles et exempte de microplastiques.
Coiffure végétale : un brushing basse température limite de 30 % la consommation d’électricité par rapport à un fer à boucler classique. Les laques conventionnelles contiennent des gaz propulseurs classés GES, alors qu’un spray fixant à base d’alcool de blé bio délivre la même tenue sans composés fluorés. Les salons « Biocoiff » proposent coloration 100 % végétale et chignons sur-mesure, avec une charte zéro silicone.
Accessoires capillaires : serre-tête en fibres de lin tressé, peigne en bois certifié FSC, couronne de fleurs séchées locales (Lavande, Achillée) confectionnée par un artisan fleuriste. Une fois la fête terminée, ces éléments se conservent des années ou se compostent.
Astuce minute : glisser dans votre sac un baume multi-usage beurre de karité, il remplace highlighter, crème mains et aide à discipliner les frisottis, tout en évitant trois produits superflus.
Témoignages d’invitées et avis d’experts mode durable
Cas pratique Claire robe en lin louée et bilan CO2
Claire, 29 ans, ingénieure à Nantes, voulait éviter l’achat d’une énième robe de cérémonie. Elle a réservé une robe courte en lin ivoire sur la plateforme Loue1Robe, essayage en showroom puis livraison 48 h avant le mariage. Prix de la location : 49 € pour quatre jours, pressing inclus.
Le lin cultivé en Europe affiche déjà une empreinte réduite : 2,4 kg CO₂ e par kilo de fibre selon l’ADEME. La location abaisse encore le compteur. En s’appuyant sur le calcul utilisé par la marque toulousaine Eros & Agape (2,1 kg CO₂ émis pour une robe neuve en lin), et en divisant par le nombre moyen de locations constaté par la plateforme (8 utilisations avant mise au recyclage), la part de Claire se limite à 0,26 kg CO₂. Une robe neuve en polyester équivalente atteint 6 kg CO₂ en moyenne. L’économie dépasse donc 5,7 kg CO₂, soit l’équivalent d’un trajet Nantes-Paris en TGV.
- Dépense totale (robe, accessoires déjà possédés) : 59 €
- Temps passé : 1 h 30 entre prise de mesures et dépôt retour
- Compliments reçus : « Où as-tu trouvé cette coupe si fraîche ? » selon Claire, preuve que le style n’a pas souffert de l’option durable.
« J’ai rendu la robe sans tache, Loue1Robe gère le nettoyage avec une lessive certifiée Ecolabel. Je n’ai plus cette culpabilité du placard rempli » conclut-elle. Son prochain défi : convaincre ses amies d’adopter la même démarche pour le prochain mariage de la bande.
Parole de créatrice sur la tendance mariage bio
Delphine Pinel, créatrice lyonnaise spécialisée dans la robe écoresponsable, observe une mutation nette : « Il y a trois ans, 80 % de mes commandes concernaient la mariée. Aujourd’hui, une invitée sur deux me sollicite pour une tenue sur mesure en tissus certifiés GOTS ou lin français ». D’après elle, la prise de conscience vient autant du portefeuille que de l’éthique : « Les invitées veulent une pièce réutilisable, ou revendable, et traçable jusqu’au champ de lin ».
Elle énumère les demandes récurrentes : manches amovibles, doublure en Tencel pour le confort, poches cachées pour glisser smartphone et mouchoir compostable. « Le look doit rester festif, pas militant. Je travaille la dentelle de Calais appliquée sur du chanvre pour garder la légèreté ». Pour garantir la circularité, chaque robe reçoit un QR code indiquant filière et conseils d’entretien.
Interrogée sur la suite, la créatrice mise sur les fibres innovantes : « Le Piñatex trouve sa place sur les vestes d’invitée, et le SeaCell séduit pour les doublures respirantes aux mariages d’été. Le vrai luxe devient la transparence ». Son conseil final : réserver tôt pour laisser le temps au sourcing local et aux ajustements, « car la mode durable rime avec tempo plus humain ».
FAQ robe bio mariage invité réponses express
Comment vérifier la certification d’un tissu
Les labels sérieux disposent tous d’un numéro de licence imprimé près du logo sur l’étiquette intérieure ou sur la fiche produit en ligne. Entrez ce numéro sur le site officiel du label (GOTS, OEKO-TEX Standard 100, Fair Wear, etc.) pour faire apparaître l’usine, la date de délivrance et la catégorie de produit. Pour les achats web, exigez la photo de l’étiquette ou un lien Traceability/QR code. À l’essayage, touchez le carton accroché à la robe : absence d’indication ou formulation floue type “green” sans organisme de contrôle, passez votre chemin.
Retoucher une robe louée ou d’occasion est ce possible
Location : la plupart des plateformes autorisent les ajustements réversibles (ourlet cousu main, pinces temporaires) à condition de les signaler avant retour. Vérifiez la rubrique “Conditions de retouche” du contrat, les frais de remise en état sont souvent facturés si le point est permanent. Seconde main : tout est faisable tant que la retouche ne touche pas la structure du vêtement certifié (doublure bio, fil recyclé). Un bon atelier demandera le descriptif complet du tissu pour employer un fil compatible et conserver la mention “robe en coton GOTS”.
Donner revendre ou recycler la robe après usage
Trois pistes rapides :
- Revendre sur des plateformes dédiées aux cérémonies (Vinted, Once Again Wedding). Misez sur des photos en lumière naturelle et précisez le label et les retouches réalisées, la valeur d’une robe bio tient à sa traçabilité.
- Donner à une association comme Emmaüs ou la Cravate Solidaire, qui habille des femmes en recherche d’emploi pour des événements formels.
- Recycler en confiant la robe à un point de collecte Re-Fashion ou à une mercerie de quartier pratiquant l’upcycling : la matière bio sera transformée en pochettes, housses ou doublures, prolongeant le cycle de vie du textile.
Chiffres clés et ressources pour aller plus loin
Études et rapports sur la mode responsable
Quelques données phares permettent de mesurer rapidement l’intérêt d’une robe bio pour un mariage :
- 8 % des émissions mondiales de CO₂ proviennent du textile (ONU Environnement, rapport Impact textile).
- 1 robe sur 4 jetée après un seul porté selon Fashion Revolution qui suit le cycle de vie des vêtements de cérémonie.
- 1 700 L d’eau économisés pour une robe en coton biologique comparée à son équivalent conventionnel (WWF, Bilan eau coton).
- –46 % d’émissions pour le lin cultivé en Europe par rapport au coton conventionnel (ADEME, étude Fibres végétales).
- 48 % des Françaises prêtes à acheter en seconde main pour un événement festif, chiffre OpinionWay sur la consommation circulaire.
- L’étude d’Ellen MacArthur Foundation sur la circularité évalue à USD 500 milliards la valeur annuelle détruite par des vêtements à peine portés.
Pour celles qui souhaitent creuser, cinq rapports clés sont en accès libre : Global Fashion Agenda Pulse, Textile Exchange Material Benchmark, Bilan Carbone Robe de mariée Eros & Agape, Guide des labels ADEME et Slow Fashion Market Review. Les liens directs sont réunis dans notre dossier PDF à télécharger en fin d’article.
Checklist shopping éco à télécharger
Avant de craquer pour une tenue, imprimez ou enregistrez cette liste : elle sert d’aide-mémoire en boutique, sur un eshop ou au moment de valider une location.
- Vérifier la présence d’un label tiers (GOTS, OEKO-TEX, Fair Wear).
- Lire la composition : lin, chanvre, Tencel, coton bio, polyester recyclé.
- Contrôler le lieu de confection et la distance d’acheminement.
- Demander le score transparence ou l’empreinte CO₂ si la marque le fournit.
- Comparer les options location / seconde main / achat neuf sur le même modèle.
- Prévoir un budget retouche et vérifier si la reprise est incluse ou consignée.
- Anticiper l’après-mariage : revente, don, upcycling ou dépôt-location.
La version détaillée, avec cases à cocher et espace notes, est disponible en PDF. Cliquez sur “Télécharger la checklist” pour la recevoir immédiatement dans votre boîte mail.
Choisir une robe bio pour un mariage fait rimer allure et responsabilité, en économisant des milliers de litres d’eau et plusieurs kilos de CO2 sans sacrifier le style. Au moment d’entrer en cabine, exiger un numéro de licence ou un tissu lin Tencel ou coton certifié devient un réflexe aussi naturel que vérifier la taille. Reste une question ouverte : quand chaque invité s’habillera durable, la photo de groupe deviendra-t-elle l’instantané d’une nouvelle façon de célébrer le monde ?