Mariage zéro déchet : la tendance écologique et durable passe à l’autel

par Jesabelle

Durée de lecture : 14 minutes

Entre 400 kg de déchets et 15 tonnes de CO₂, la fête de mariage figure parmi les événements les plus polluants du quotidien. Pourtant, de plus en plus de couples troquent dragées sous plastique et bouquet hors saison pour menus locavores, tenues de seconde main et vaisselle consignée. Décryptage d’une révolution douce qui allège le bilan carbone sans rogner la magie.

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Trajets en voiture, bouquet hors saison, kilos de papier glacé : empilés l’un après l’autre, les détails d’une noce traditionnelle grimpent vite à quinze tonnes de CO₂, l’équivalent de plusieurs tours de la planète. Face à ce constat, une vague de futurs mariés bouscule les codes et fait du zéro déchet la nouvelle robe blanche, décidés à célébrer l’amour sans laisser derrière eux 400 kg de déchets. Chiffres clés, astuces de pro et retours d’expérience, voici comment un simple “oui” peut aussi devenir un grand “merci” à la planète.

Pourquoi viser le mariage zéro déchet et réduire son impact

Chiffres CO₂ et déchets d’un mariage traditionnel

Rassembler une centaine de proches, convoyer fleurs, repas, tenues et matériel sur un week-end a un coût environnemental insoupçonné. En France, le bilan carbone moyen d’un mariage atteint 15 t CO₂e selon Margoo : 10 t liées au jour J, 5 t pour la lune de miel. Aux États-Unis, Green America recense 400 kg de déchets et près de 60 t CO₂ pour une réception moyenne.

Le transport des invités pèse plus de 50 % des émissions, loin devant le repas, les tenues neuves et la décoration florale importée. Dix pièces de cocktail jetées représentent déjà 1 kg de nourriture gaspillée. Une robe de mariée neuve mobilise environ 9 000 l d’eau et un bouquet hors saison expédié par avion émet cinq fois plus qu’un ensemble de fleurs locales. Autant de chiffres qui rappellent qu’un “oui” peut laisser une lourde trace carbone si rien n’est anticipé.

Leviers majeurs pour baisser l’empreinte carbone

La bonne nouvelle : concentrer les efforts sur quelques postes suffit à diviser l’impact par deux, voire par trois.

  • Transport : choisir un lieu proche d’une gare, proposer covoiturage et navettes, encourager le train pour les longues distances réduit jusqu’à 200 kg CO₂ par voiture évitée.
  • Traiteur : menu majoritairement végétal, produits locaux de saison, portions ajustées, dons ou compost des restes divisent par deux l’empreinte du repas.
  • Tenues et alliances : location, seconde main, créateurs éthiques, or recyclé ou Fairmined abaissent l’impact eau et carbone de 60 % à 90 %.
  • Décoration et fleurs : fleurs françaises ou séchées, location de mobilier, matériaux réutilisables réduisent de cinq fois les émissions liées à la déco.
  • Gestion des déchets : bannir le plastique à usage unique, tri, vaisselle réemployable et point compost font passer la poubelle finale de 50 sacs à moins de 10 sur un mariage de 120 personnes.

Les couples engagés qui combinent ces leviers descendent sous les 3 t CO₂ pour la fête, preuve qu’un mariage peut célébrer l’amour sans entamer la planète.

Appliquer les 5 R au mariage éco responsable

Refuser les extras superflus dès les préparatifs

Le premier “R” consiste à dire non à tout ce qui gonfle l’empreinte sans valeur ajoutée émotionnelle. Un format plus intime réduit aussitôt le poste transport, responsable de plus de la moitié des émissions d’un mariage. Même logique pour la liste de cadeaux : privilégier une cagnotte voyage bas-carbone ou des dons à une association plutôt que des objets neufs souvent importés. Au moment de choisir les tenues, refuser la robe sur-mesure neuve économise près de 9 000 L d’eau, chiffres Fashion Revolution, en s’orientant vers la location ou la seconde main. Enfin, faire l’impasse sur les feux d’artifice, lanternes célestes, ballons ou pétales synthétiques évite plastiques à usage unique et particules fines. Un refus pensé en amont simplifie l’organisation et allège le budget sans sacrifier la magie.

Réduire invitations et papeterie avec le digital

Un faire-part papier pèse en moyenne 140 g et parcourt parfois des milliers de kilomètres entre imprimeur et destinataires. Passer au save the date électronique divise ces impacts par dix selon l’ADEME. Les couples créent un mini-site ou un QR code centralisant plan d’accès, liste RSVP, menu, hébergement. Le jour J, menus et plans de table projetés ou imprimés sur un seul panneau réutilisable remplacent plusieurs centaines de feuillets. Pour ceux qui tiennent au souvenir matériel, une impression raisonnée sur papier recyclé FSC, encres végétales et polices économes complète la démarche.

Réutiliser déco et mobilier grâce à la location

Chaque année, des milliers de vases, arches et photophores finissent relégués à la cave après un unique usage. La location mutualise ces objets : un même set sert à huit ou dix mariages et son impact est amorti. Des plateformes spécialisées ou des loueurs événementiels proposent guirlandes guinguette, nappes, carafes, fauteuils Emmanuelle, jusqu’à la vaisselle vintage triée par couleur. On évite ainsi l’achat neuf et le stockage encombrant, tout en bénéficiant d’un rendu professionnel. Astuce budget : réserver hors haute saison ou grouper la commande avec un autre couple de la région fait baisser la facture d’environ 20 %.

Recycler ou composter les déchets du jour J

Un plan de tri clair est indispensable. Prévoir trois flux visibles : verre, recyclables cartons-canettes, déchets alimentaires. Affiches pédagogiques et bacs différenciés évitent les erreurs de geste. Le traiteur peut fournir la vaisselle réemployable consignée, récupérée le lendemain pour lavage industriel. Pour le cocktail, les bouteilles consignées remplacent canettes jetables. Les nappes papier sont bannies au profit du tissu lavable. Enfin, si le lieu ne dispose pas de composteur, un prestataire de collecte des biodéchets peut installer des conteneurs et les acheminer vers une plateforme locale. Ce service, encore méconnu, coûte en moyenne 2 € par invité, somme souvent compensée par la réduction du nombre de sacs d’ordures ménagères payants.

Rendre à la terre fleurs et restes alimentaires

Les compositions florales, même locales, ne doivent pas finir en décharge. On les composte sur place ou on les offre en fin de soirée : maison de retraite, hôpital, voisins. Les centres de table en pots de terre cuite ou bocaux se plantent facilement dans le jardin familial. Côté cuisine, la convention “dons alimentaires” permet de remettre les surplus intacts à une association dans les 48 h et ouvre droit à une déduction fiscale pour le traiteur. Les épluchures et bouquets fanés, ramenés au compost, bouclent la boucle du dernier “R”. Rien ne se perd, tout retourne au sol pour un mariage qui nourrit symboliquement la terre autant que les cœurs.

Planning malin pour organiser un green wedding

Choisir lieu et transport invités en priorité

Plus de la moitié du bilan carbone d’un mariage vient des trajets des convives. Avant de réserver la salle qui fait rêver, tracez le rayon géographique des familles : un domaine accessible en train ou en covoiturage et à moins d’une heure pour la majorité réduit aussitôt l’empreinte. Les gares TGV et les lignes de bus longue distance deviennent vos alliées : prévoir une navette collective ou un partenariat avec une plateforme de covoiturage permet de remplir les derniers kilomètres sans voitures individuelles. Affichez la carte des moyens d’accès sur le faire-part digital, proposez le partage de sièges et offrez une remise parking symbolique à ceux qui arrivent à vélo ou en autopartage électrique.

Le jeu en vaut la chandelle : l’étude Margoo montre qu’une optimisation transport divise par deux les émissions totales. En prime, vos invités gagnent en confort car ils évitent l’angoisse du retour de nuit.

Tenues et alliances éthiques seconde main ou locales

Une robe neuve mobilise environ 9 000 litres d’eau. Louer, chiner ou acheter d’occasion via Stillwhite ou en dépôt-vente permet de couper ce chiffre à quasi zéro tout en libérant le budget pour les retouches sur-mesure. Du côté costume, les ateliers français qui travaillent des tissus upcyclés ou certifiés GOTS se multiplient. Pour prolonger la démarche, proposez à votre cortège la location coordonnée, évitant l’achat d’un habit souvent porté une seule fois.

Les alliances aussi peuvent être responsables. L’or recyclé ou labellisé Fairmined garantit une extraction plus juste tandis que le diamant de synthèse évite le poids environnemental de la mine. Plusieurs joailliers français travaillent sur commande et en circuit court, ce qui limite transport et surplus de stock.

Décoration florale locale saisonnière ou séchée

Un bouquet de roses importées arrive souvent d’Amérique latine en avion. En choisissant un horticulteur Fleurs de France, l’impact carbone est divisé par cinq. Les compositions de saison privilégient tulipes au printemps, dahlias en été, chrysanthèmes à l’automne. Pour un rendu bohème, les bottes de graminées et de fleurs séchées tiennent sans eau, se réutilisent après le jour J et ne génèrent aucun déchet vert.

La location de plantes en pot, de guirlandes de lierre ou de jarres vintage complète la scénographie : retour au loueur le lendemain, zéro stockage chez vous, zéro plastique à jeter.

Traiteur locavore végétarien pour limiter le gaspillage

Sur le buffet, 10 pièces cocktail non consommées équivalent à 1 kg de gaspillage. Un menu végétarien à base de produits fermiers locaux réduit abattage, CO₂ et budget. Demandez un devis au nombre exact d’assiettes avec service à l’anglaise plutôt qu’un buffet XXL. Les restes encore sains partent pour l’association locale grâce à la démarche dons alimentaires, défiscalisable pour le traiteur.

Pour les boissons, préférez la bière artisanale en fût consigné et les jus pressés à la source. Le vin bio de la région évite les camions citernes et soutient l’économie viticole locale.

Beauté clean et cadeaux invités durables

Maquillage minéral rechargeable, vernis sans solvants toxiques, soins capillaires solides remplacent sprays et pommades jetables. Les coiffeurs et maquilleurs green appliquent déjà cette routine et proposent des fiches ingrédients lisibles pour rassurer les peaux sensibles.

Quant aux cadeaux, l’ère des dragées suremballées touche à sa fin. Offrez des mini-pots de miel de l’apiculteur voisin, des graines mellifères à semer ou des savons saponifiés à froid, tous rangés dans un pochon en coton bio réutilisable. Une étiquette raconte l’histoire du producteur, humanise le geste et pousse vos proches à garder un souvenir vraiment utile plutôt qu’un objet sous plastique oublié au fond d’un tiroir.

Budget mariage zéro déchet mythes et réalités chiffrées

Comparatif coût classique versus green par poste

Les chiffres collectés auprès de Margoo, Lamazuna et de plusieurs planificateurs montrent qu’un mariage « green » coûte en moyenne 8 à 12 % de moins qu’un format classique à nombre d’invités équivalent. Détail poste par poste :

  • Papeterie : faire-part imprimés sur papier premium, enveloppes et timbres autour de 4 €/invité. Invitation numérique + carton unique sur papier recyclé : 1,20 €/invité.
  • Tenues : robe neuve milieu de gamme 1 500 €, costume 700 €. Location ou seconde main : robe 400 €, costume 250 € (économie moyenne 1 550 €).
  • Fleurs et déco : bouquets de roses importées et arche jetable 1 800 €. Fleurs locales de saison, pièces louées et récup’ : 950 € pour un rendu similaire, déchets divisés par cinq.
  • Traiteur : menu traditionnel viande, trois services : 85 €/convive. Buffet locavore majoritairement végétarien : 65 €/convive et 30 % de gaspillage en moins grâce au dosage à la demande.
  • Cadeaux invités : dragées et pochon plastique 5 €/personne. Savon artisanal consigné ou graines à semer maison 2 €/personne.
  • Gestion des déchets : benne tout-venant fournie par le lieu, 0 €, mais 120 kg de déchets. Tri sélectif, contenants consignés et compostage sur site : +300 € de logistique, mais facture globale compensée par la revente des matériaux (verre, métal) et la baisse des achats jetables.

Résultat pour 100 invités : budget classique 25 000 € environ, option zéro déchet 22 000 €, et un compteur CO₂ divisé par deux selon l’outil de l’ADEME.

Bons plans location troc et DIY pour économiser

Le trio gagnant pour alléger la note tout en limitant l’impact reste la location, le troc et le fait-main. Voici les pistes qui ressortent des couples interrogés :

  1. Robe et accessoires : plateformes comme Stillwhite ou Graine de coton proposent essayage et retouches, puis reprise après cérémonie. Le combo location + revente couvre jusqu’à 80 % du prix initial.
  2. Déco modulable : mobilier chiné sur Geev puis réinjecté sur la même appli après l’événement pour un coût quasi nul. Les guirlandes lumineuses LED s’échangent entre mariés dans les groupes Facebook régionaux.
  3. Bar à boissons en récup : bouteilles consignées chez la brasserie locale, jarres à limonade louées 2 € l’unité. Zéro plastique et aucune charge de nettoyage, la consigne fait office de caution.
  4. Ateliers DIY : centre de table en bocaux peints, porte-alliance en bois flotté, panneaux directionnels gravés à la main. Comptez 150 € de matériel pour remplacer 600 € de déco neuve.

Financer le compostage et le tri via partenariats

Les dépenses liées au tri et au retour à la terre peuvent être couvertes sans puiser dans l’enveloppe globale. Trois leviers fonctionnent particulièrement bien :

  • Collectivités : plusieurs métropoles prêtent des bacs de tri et fournissent sacs kraft et affiches pédagogiques gratuitement, à condition d’anticiper la demande trois mois avant le jour J.
  • Partenariat restaurateur : un traiteur adhérent au réseau Too Good To Go ou à une plateforme anti-gaspillage peut appliquer une remise de 5 % en échange de la mise en ligne des invendus le soir même.
  • Compostage sponsorisé : les associations locales de jardins partagés récupèrent les déchets organiques contre une participation libre. Certains couples incluent un « ticket compost » de 1 € dans la cagnotte mariage, couvrant intégralement la prestation et offrant un sol fertile à la communauté.

En combinant ces aides, le poste déchets, souvent perçu comme un surcoût, devient neutre voire positif grâce à la revente des matériaux triés, à la réduction de la facture poubelle et à l’image responsable qui séduit les partenaires locaux.

Trois témoignages de mariage durable en France

Julie et Maxime un éco mariage intimiste à 8000€

Quarante-cinq invités se sont retrouvés dans la longère familiale de Julie, à cinq minutes de la mairie du village. Le couple a coupé le poste transport grâce à un système de covoiturage orchestré sur un tableur partagé et à la location d’un minibus électrique pour les proches sans voiture. Robe courte chinée sur Stillwhite pour 350 €, costume loué 180 €, alliances en or recyclé 900 €. Côté table, traiteur végétarien locavore, service en bocaux consignés, zéro vaisselle jetable. Résultat : 23 kg de déchets seulement, soit l’équivalent d’un foyer français durant deux semaines. Le poste déco a été réduit à 150 € grâce à un troc d’objets avec d’autres futurs mariés via un groupe Facebook. Bilan : 2,8 t CO₂e, trois fois moins qu’un mariage moyen, et une facture finale de 8 000 € incluant la petite lune de miel en train.

Clara et Sam mariage champêtre participatif à 15000€

Dans une ferme biodynamique des Deux-Sèvres, 100 invités ont mis la main à la pâte. La veille, un atelier fleurs de saison animé par la maraîchère a permis de composer 80 % de la déco végétale pour 620 €. Le brunch du lendemain a été cuisiné à partir des restes du dîner grâce à une brigade de quatre amis, limitant le gaspillage alimentaire à 5 kg. Budget repas : 5 900 € tout compris, soit 29 € par personne. Les faire-part physiques ont été remplacés par un site web et une newsletter Mailchimp, économies imprimés : 300 € et 7 kg de papier. Les familles, réparties entre Nantes et Poitiers, ont bénéficié d’une remise SNCF Groupe et d’une navette bio-GNV, réduisant de moitié l’empreinte transport. Total dépensé : 15 000 € dont 1 500 € consacrés à la compensation carbone via un projet de haies bocagères local.

Inès et Hugo green wedding urbain à 25000€

Les 120 invités d’Inès et Hugo ont découvert un ancien entrepôt industriel réhabilité au cœur de Lyon, certifié HQE. La lumière naturelle et les meubles chinés de la ressourcerie Envie ont supprimé tout besoin de location de structures lumineuses et de mobilier neuf. Traiteur flexitarien axé sur le végétal, vins en vrac de la vallée du Rhône, bière brassée à 3 km, fontaine à eau micro-filtrée. Le couple a investi dans un combo robe-tailleur revisitable signé créatrice lyonnaise en Tencel (1 800 €) et costume sur-mesure en laine éco-certifiée (1 200 €). Un stand de tri animé par l’asso Zéro Déchet Lyon a assuré la valorisation de 92 % des déchets. Budget animation et sensibilité RSE : 1 100 €. Le poste transport restait le plus lourd : huit invités venant de Berlin en train de nuit, un seul vol autorisé et compensé. Empreinte finale estimée à 4,9 t CO₂e, moitié moins que la moyenne française, pour un budget global de 25 000 € sans dépassement grâce à une planification sur tableur partagé et une enveloppe « imprévus » de 5 % jamais utilisée.

Ressources essentielles pour passer à l’action

Labels et certifications pour prestataires éthiques

Un coup d’œil au pédigrée d’un fleuriste, d’un traiteur ou d’un loueur de matériel permet de gagner du temps et de la crédibilité auprès des invités. Plusieurs labels indépendants garantissent une démarche environnementale ou sociale :

  • ISO 20121 : norme internationale dédiée aux événements responsables, souvent détenue par les agences lieux et traiteurs capables de gérer tri, dons alimentaires et transports doux.
  • Label Lucie 26000 : évalue la stratégie RSE globale d’une entreprise (gouvernance, environnement, droits humains). Pratique pour identifier un photographe ou un DJ engagé.
  • Green Event : certification française centrée sur la réduction des déchets et la valorisation matière, idéale pour les wedding planners spécialisés zéro déchet.
  • Fleurs de France : garantie d’une production florale 100 % hexagonale, de saison, sans avion. Les maraîchers labellisés se trouvent via l’Association française des fleuristes responsables.
  • Fairmined et RJC (Responsible Jewellery Council) : deux repères pour les alliances en or recyclé ou extrait selon des standards sociaux et environnementaux stricts.
  • Ecocert Event : déclinaison “événement” du célèbre organisme bio, qui vérifie traçabilité et gestion des déchets organiques.

Vérifier la validité d’un label prend une minute : chaque organisme tient un registre public en ligne.

Annuaire de prestataires mariage zéro déchet par région

Pour passer du concept à la réservation, plusieurs annuaires gratuits répertorient déjà des centaines d’adresses filtrées par région et par spécialité :

  • Margoo : carte interactive couvrant la France entière (lieux recevant moins de 100 personnes, traiteurs locavores, loueurs de vaisselle réutilisable).
  • Le Kaba Mariage : moteur de recherche éthique avec notation “impact” pour la déco, la papeterie et les cadeaux invités.
  • GreenWeddingFrance : sélection collaborative, enrichie chaque semaine par des couples, utile pour dénicher un orchestre acceptant la sono solaire.
  • Réseau CompostPlus : recense les structures capables de gérer le tri et le retour à la terre des biodéchets sur place, classées par département.
  • Stillwhite & Tilli : plateforme seconde main et service de retouches se déplaçant en Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine et PACA.

La plupart de ces sites proposent un filtre “distance maximum”, pratique pour limiter les kilomètres camions et le bilan carbone transport.

Outils en ligne pour calculer son bilan carbone

Un chiffre clair aide à prioriser les actions. Trois calculateurs gratuits, accessibles en moins de dix minutes, se distinguent :

  • Simulateur Margoo Wedding Footprint : intégré à un tableur Google, il demande nombre d’invités, menu, fleurs, déplacements aller-retour et propose l’empreinte en tonnes de CO₂e poste par poste.
  • Event Carbon Calculator by Sami : outil français, plus pointu sur l’énergie du lieu (chauffage, climatisation), idéale pour les mariages d’hiver.
  • Nos Gestes Climat “version événement” (ADEME) : permet d’ajouter une ligne “mariage” dans le calcul annuel personnel, parfait pour comparer avec d’autres postes de la vie courante.

Astuces de pro : récolter en amont les adresses précises des invités, le kilométrage moyen et la composition exacte du menu végétarien ou non, pour éviter de sous-évaluer l’impact transport et alimentation, premier poste émetteur.

Illustration

FAQ mariage zéro déchet les réponses rapides

Commencer la démarche sans stress

Pas besoin d’être puriste. Visez les 20 % d’actions qui évitent 80 % des déchets : choisir un lieu proche de la majorité des invités, un traiteur locavore et limiter les impressions papier. Caler ces trois décisions dès l’engagement réduit déjà de moitié le bilan carbone d’après Margoo. Donnez-vous ensuite un cap : appliquer les 5 R sans vous interdire un ou deux écarts « coup de cœur ».

Fixez un rétroplanning simple : J-12 mois choix du lieu, J-10 mois premiers devis, J-6 mois validation des tenues, J-3 mois logistique déchets. Une tâche par semaine suffit. Centralisez vos idées sur un tableur partagé, remplacez les to-do en montagne par des micro-objectifs datés. Enfin, gardez un budget tampon de 5 % pour les solutions de dernière minute (location supplémentaire, navette, bacs de tri).

Convaincre famille et invités

Parlez expérience avant écologie. Au lieu de « on bannit le plastique », promettez « cocktail locavore servi dans des verres gravés que chacun emporte ». Mettez en avant le confort : navette groupée évitant la fatigue, doggy bags pour profiter des restes. Les chiffres font mouche : un mariage classique génère 400 kg de déchets, votre option verte divise ce volume par trois. Glissez-les sur le site du mariage ou dans un e-mail save the date.

Facilitez la vie des proches : liste de covoiturage préremplie, hébergements à moins de 10 minutes à pied, tutoriel pour apporter un contenant réutilisable s’ils souhaitent repartir avec des fleurs. Pour les plus sceptiques, proposez un défi ludique : l’équipe qui trie le mieux remporte un panier de produits locaux. L’adhésion vient souvent par le jeu.

Gérer les imprévus le jour J

Anticipez trois points critiques : météo, surplus alimentaire, collecte des déchets. Un plan B abrité et économe existe la plupart du temps : louer des tentes reconditionnées plutôt qu’acheter du neuf. Côté repas, signez avec le traiteur une clause de réemploi des invendus (don à une association ou distribution de bocaux consignés). Gardez des étiquettes « veggie » et « contient des allergènes » sous la main pour ajuster un buffet de dernière minute.

Désignez un binôme témoin + cousin comme référents zéro déchet. Ils veillent au bon positionnement des bornes de tri, relancent le DJ sur la collecte des gobelets, briefent le photographe pour éviter les confettis plastiques. En cas d’écart, on remplace vite par une alternative : pluie de pétales séchés, fontaine à boissons plutôt que petites bouteilles. L’important n’est pas le zéro absolu mais la réactivité et la cohérence globale.

Passer de 15 à 3 tonnes de CO₂ et ramener la poubelle d’un mariage à quelques bacs de tri prouve qu’une fête peut unir les cœurs sans plomber le climat. Les couples qui franchissent le pas installent une nouvelle norme festive, plus légère pour la planète et souvent plus douce pour le budget. Reste une question, presque un vœu collectif : que se passerait-il si chaque « oui » s’accompagnait d’un engagement concret pour la terre ?

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À propos de l'auteur, Jesabelle

Fort de mes expériences variées dans l'univers du mariage, de la vente de robes de mariée et costumes à l'organisation de plus de 300 cérémonies en tant que wedding planner pendant 6 ans, j'ai choisi de canaliser ma passion, mon expertise, et mon amour pour l'écriture vers un nouveau défi. En 2024, j'ai fondé Eco Mariages, un média dédié à guider les futurs mariés vers une célébration qui reflète non seulement leur amour mais aussi leur engagement envers l'écologie. Mon parcours m'a offert une perspective unique sur la manière de concevoir des mariages mémorables, économiques, et respectueux de l'environnement. À travers Eco Mariages, je souhaite partager mes conseils, mes découvertes, et mes astuces pour inspirer chaque couple à faire de leur grand jour un exemple d'amour et de durabilité pour leurs familles, amis, et invités. Ma mission est de prouver qu'il est possible de célébrer l'amour tout en préservant notre planète, en partageant des idées innovantes et des solutions pratiques pour des mariages éco-responsables.

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