Mariage zéro déchet, conseils pratiques pour une cérémonie chic et écologique

par Jesabelle

Durée de lecture : 13 minutes

Un mariage peut laisser derrière lui près de 270 kilos de rebuts et un lourd bilan carbone. Entre invitations digitales, traiteur végétarien et déco réemployée, les nouvelles noces zéro déchet réduisent ces volumes par trois et allègent la facture de plusieurs milliers d’euros tout en conservant l’élégance d’une réception haut de gamme.

Photo mariage-zero-dechet-ecologique
Sommaire de l'article afficher

Un mariage classique de 120 convives laisse jusqu’à 270 kg de rebuts, l’équivalent de six mois d’ordures ménagères pour un foyer. Portés par l’envie d’une fête aussi élégante que responsable, de plus en plus de couples divisent ce volume par trois et allègent leur budget de plusieurs milliers d’euros. Chiffres clés, astuces terrain et retours d’expérience, voici la feuille de route pour un « oui » zéro déchet qui conjugue style et conscience écologique.

Pourquoi adopter un mariage zéro déchet chic

Les chiffres clés des déchets et du CO₂ évités

Un mariage « classique » de 100 à 120 convives génère entre 180 et 270 kg de déchets. La même célébration, pensée selon les 5 R de Béa Johnson, divise presque par trois ce volume. Les gains se lisent poste par poste :

  • Invitations digitales : –140 g de papier par invité, soit près de 14 kg sur 100 personnes.
  • Location de vaisselle réutilisable : –50 kg de déchets issus du jetable (source : Lokki Rent et ADEME).
  • Traiteur végétarien ou flexitarien : –40 % d’émissions liées au repas, principal poste carbone d’un mariage.
  • Fleurs locales et de saison : –90 % de CO₂ par rapport à des roses importées du Kenya, tout en supprimant la mousse florale non recyclable.
  • Choix d’un lieu à moins de 50 km de la majorité des invités : –30 % d’empreinte transport.

En cumulé, un couple peut éviter plus d’une tonne de CO₂, l’équivalent de six allers-retours Paris-Nice en avion, et sortir près de 120 kg de déchets du circuit poubelle.

Economies budgétaires du green wedding

Passer au « green wedding » ne relève pas seulement de l’éco-conviction, c’est aussi une affaire de portefeuille. Les comparatifs établis par plusieurs wedding planners spécialisés montrent un gain moyen de 3 000 à 5 000 € sur un budget global, sans toucher à la qualité de la fête. Les postes gagnants :

  • Location-réemploi (vaisselle, déco, mobilier) : –30 % par rapport à l’achat neuf ou au jetable élégant.
  • Tenues en seconde main ou louées : jusqu’à –70 % sur la robe et le costume, tout en profitant de retouches sur-mesure.
  • Menu végétarien local : –10 € par personne en moyenne, grâce à la baisse du poste viande et au sourcing direct producteur.
  • DIY maîtrisé pour la papeterie, les cadeaux d’invités comestibles et certaines pièces décoratives : –800 € en frais de prestation.
  • Réduction des distances : moins de carburant ou de navette, donc un budget transport divisé par deux pour les invités.

Résultat, un mariage zéro déchet chic libère des marges pour un groupe de musique live, une lune de miel responsable ou tout simplement pour sécuriser l’épargne du nouveau foyer.

Lieu écoresponsable et transports sobres

Sélectionner un lieu labellisé Clef Verte

Le label Clef Verte garantit que le domaine applique une gestion durable de l’énergie, de l’eau et des déchets, avec un audit annuel indépendant. Pour les mariés, c’est la certitude d’avoir des ampoules LED partout, une cuisine qui trie ses biodéchets et souvent un parc entretenu sans pesticides. Plus de 830 établissements portent déjà le macaron vert en France, des châteaux viticoles aux gîtes contemporains. Dès la première visite, demandez le plan de gestion des déchets et la provenance des produits proposés au traiteur résident : les prestataires sérieux vous l’enverront en PDF dans la journée.

Autre avantage financier : nombre de sites Clef Verte prêtent gratuitement mobilier, vaisselle réutilisable et décoration récup, ce qui peut ôter jusqu’à 50 kg de déchets de table et économiser plusieurs centaines d’euros sur la location externe.

Réduire les kilomètres invités et CO₂

Selon l’agrégateur Shoot n Box, choisir un lieu situé à moins de 50 km du lieu de vie moyen des convives diminue l’empreinte carbone globale de la noce de 30 %. Épluchez donc la liste d’invités avant de signer, établissez un nuage de points sur Google Maps et visez le centre de gravité. Si la famille est éclatée, privilégiez un site desservi par une gare TER ou un car régional, puis offrez le transfert final en minibus.

Pensez également à regrouper la cérémonie civile, la laïque et le dîner sur le même domaine. Trois déplacements se transforment en une courte marche, photos bucoliques à la clé. Enfin, réservez un couchage sur place pour l’équipe technique (DJ, photographe, vidéaste), vous supprimez deux allers-retours utilitaires et simplifiez la logistique du démontage.

Solutions de covoiturage et navettes

Un mois avant le jour J, ouvrez un groupe covoiturage sur Mobicoop ou BlaBlaCar Daily et glissez le lien dans vos rappels mail. Les invités complètent eux-mêmes leur offre ou leur demande de siège. En moyenne, trois voitures sur cinq roulent à 2,3 personnes le samedi, vous pouvez facilement passer à 4 occupants et éviter 150 kg de CO₂ sur un aller-retour Paris-Reims.

Pour les derniers kilomètres, négociez avec un autocariste local une navette aller 17 h et retour 2 h, tarifs dégressifs dès 40 places. Affichez les horaires près du plan de table, la moitié des convives l’empruntera spontanément. Ajoutez quelques vélos en libre-service pour les couchers sur gîte voisin, effet « slow wedding » garanti et zéro bouchon au parking.

Invitations durables et papeterie recyclée

Faire part digital ou papier ensemencé

Le faire part digital reste l’option la plus légère : aucune impression, zéro timbre, moins 140 g de papier par invité selon la Green Wedding Alliance. Un simple site dédié ou une newsletter Mailchimp permet de centraliser toutes les infos pratiques et de suivre les réponses en temps réel. La sobriété ne rime toutefois pas avec austérité : GIF animé du couple, vidéo tournée au smartphone, illustration réalisée par un proche graphiste… le format laisse place à la créativité.

Pour ceux qui tiennent à un support physique, le papier ensemencé constitue l’alternative star. Il s’agit d’un carton 100 % recyclé, garni de graines de fleurs sauvages ou d’aromatiques. Les invités lisent, plantent, arrosent, puis voient germer leur souvenir. Plusieurs imprimeurs français proposent ce service, parfois certifié FSC et alimenté à l’encre végétale. Compter 2 € à 3,50 € pièce, enveloppe incluse, soit un budget encore compétitif face à une papeterie haut de gamme classique.

Save the date zéro plastique et QR code

Le premier message envoyé six à huit mois avant le jour J peut lui aussi être épuré. Exit les magnets sous blister ou les cartes plastifiées. Une carte postale en papier recyclé avec un QR code redirigeant vers le site du mariage suffit et limite l’encre comme les lignes d’impression. Les amoureux du tout-numérique préfèreront un e-mail animé ou un message WhatsApp collectif : réponse immédiate et aucune enveloppe à produire.

Pour un clin d’œil déco, certaines marques gravent le QR code sur du bois issu de forêts gérées durablement. Le petit rondin servira ensuite de porte-clé ou de dessous de verre. On reste dans la logique des 5 R : l’objet est réutilisable, voire compostable si l’on choisit du contreplaqué non traité.

Plan de table réutilisable ou à planter

Une grande ardoise louée chez un décorateur, un vieux cadre de fenêtre chiné ou une palette transformée deviennent un plan de table réutilisable qui évite des dizaines de tirages individuels. On y accroche de simples fiches kraft tenues par des pinces bois. À la fin de la soirée, le support retourne au loueur ou passe sur Le Bon Coin pour une seconde vie.

Autre option tendance : des cartes escort en papier ensemencé, glissées dans un pot en terre cuite. Chaque convive déplie son nom, trouve sa place et emporte la carte à planter. Impact pédagogique garanti et zéro déchet laissé sur le lieu de réception. Les chutes de papier peuvent même rejoindre un bac à compost, fermant la boucle du « Rendre à la terre » cher à Béa Johnson.

Illustration

Tenues et alliances éthiques pour mariés

Robe de mariée de seconde main ou location

Robe de mariée de seconde main, dépôt-vente ou location haut de gamme, trois options capables d’alléger d’un coup le budget et l’empreinte carbone. Une robe neuve mobilise en moyenne 20 000 litres d’eau et près de 40 kg d’équivalent CO₂. Louer ou chiner sa tenue divise ces impacts par quatre et libère 800 à 1 500 € pour d’autres postes du mariage, selon les chiffres croisés de plateformes telles que Graine de coton et Les Cachotières. Le regain d’intérêt pour la dentelle vintage, les manches bouffantes ou la soie sauvage fait du marché du « pre-loved » une vraie mine d’inspiration.

Pour conserver la part de rêve, les showrooms spécialisés proposent essayage, retouches et pressing inclus. Les ateliers La Frange à l’envers ou Ma Robe Au-Thentique convertissent même d’anciennes robes familiales en modèles contemporains. Après la fête, les pièces repartent en circuit locatif ou rejoignent une nouvelle mariée, zéro stockage dans la housse et zéro textile en décharge.

Costume éco-conçu et accessoires upcyclés

Le costume n’échappe plus aux fibres propres. Les marques Asphalte et BonneGueule misent sur de la laine certifiée Responsible Wool Standard, tissée à moins de 800 km et assemblée à la demande afin de réduire les invendus. Couper le polyviscose pour un drap de laine recyclée permet d’économiser 33 % d’émissions, selon l’analyse de cycle de vie du collectif EcoTLC.

Le détail final se joue côté accessoires. Boutons de manchette en monnaie ancienne, nœud papillon taillé dans des chutes de wax, bretelles reconditionnées : des ateliers comme Le Colonel Moutarde ou Scabal Upcycling transforment les rebuts textiles en pièces uniques. On coche la case style tout en évitant l’achat d’articles neufs produits à l’autre bout du monde.

Alliances en or Fairmined ou recyclé

Un anneau classique issu de l’extraction aurifère engendre jusqu’à 20 tonnes de résidus miniers pour 10 g d’or. Opter pour une alliance en or Fairmined ou en or recyclé élimine ces déchets et assure des conditions de travail dignes aux mineurs certifiés. Les joailliers éthiques (JEM, Paulette à Bicyclette, Or du Monde) proposent fontes d’anciens bijoux, traçabilité totale, voire diamants de laboratoire dont la production nécessite 60 % d’énergie en moins qu’une pierre extraite.

Le sur-mesure reste accessible : il suffit de fournir d’anciennes chaînes ou boucles d’oreilles pour un affinage local, sans surcoût majeur. Résultat : un symbole d’engagement personnel aligné sur vos valeurs environnementales, tout en injectant une histoire supplémentaire dans le bijou que vous échangerez le jour J.

Déco zéro déchet et art floral local

Fleurs de saison ou séchées moins carbonées

Roses du Kenya transportées par avion ou renoncules cueillies à 20 kilomètres ? Le fossé carbone est vertigineux : –90 % d’émissions pour les fleurs locales d’après Eco-Planète. La règle est simple : suivre le calendrier naturel. Tulipes et anémones en début de printemps, pivoines puis dahlias l’été, chrysanthèmes et feuillages colorés à l’automne. Les fleuristes engagés, comme Florencia Gassion sous serre froide, travaillent sans intrants chimiques et proposent souvent des variétés anciennes, plus résistantes, qui tiennent mieux en bouquet. Autre option tendance : le bouquet de fleurs séchées. Ni frigo, ni transport réfrigéré, une tenue impeccable pendant des mois et un souvenir durable pour les mariés. Herbes de pampa, limonium, immortelles ou lavande composent des installations bohème-chic à suspendre au-dessus de la table d’honneur.

DIY déco récup bouteilles bois tissus

Le poste décoration pèse lourd dans le budget comme dans la poubelle. L’upcycling réduit les deux. Quelques idées qui fonctionnent à chaque fois :

  • Bouteilles en verre transformées en vases soliflores ou en photophores. Tremper les étiquettes dans l’eau tiède, glisser une guirlande LED rechargeable et c’est réglé.
  • Palettes ou vieilles portes pour le plan de table. Un coup de ponçage, un vernis naturel, puis des pinces en bois pour accrocher les noms des convives sur papier recyclé.
  • Chutes de tissus dénichées en ressourcerie, découpées en fanions ou serviettes lavables. Pensez à harmoniser la palette de couleurs lors d’un atelier entre témoins, façon après-midi d’enterrement de vie de jeune fille.
  • Branches tombées, pommes de pin, galets gravés au pyrograveur marquent les places sans plastique ni ruban synthétique.

L’astuce économie : cocher la case « retour à la terre » des 5 R. Une partie de la déco (cordages en jute, pétales séchés) pourra finir au compost le lendemain.

Louer mobilier et vaisselle réutilisable

La location fait disparaître jusqu’à 50 kg de déchets jetables pour 100 invités d’après l’étude ADEME relayée par Lokki Rent. Chaises pliante en bois, mange-debout, arche de cérémonie, nappes en lin, mais aussi assiettes, verres et couverts : tout se réserve en quelques clics puis repart en camion, lavage compris. Les loueurs proposent souvent des gammes « mix and match » vintage qui donnent un rendu plus chaleureux qu’un service neuf uniformisé. Bonus financier : aucun stockage post-mariage et un poste achat en moins sur le tableur. Pour optimiser, groupez mobilier et vaisselle chez le même prestataire afin de limiter les trajets de livraison, et prévoyez un point d’eau sur place pour rincer rapidement avant retour, le prestataire appliquant parfois un tarif réduit lorsque la vaisselle arrive triée.

Menu locavore et traiteur responsable

Buffet végétarien ou flexitarien de saison

Un repas à base de légumes, légumineuses et céréales locales allège instantanément l’addition carbone : un menu végétarien ou flexitarien élaboré avec un traiteur engagé baisse les émissions liées à l’alimentation d’environ 40 % par rapport à un banquet classique viande à tous les étages. Le chef pioche dans les récoltes voisines, à moins de 150 km, et construit son offre autour des disponibilités du moment (asperges et pois gourmands au printemps, tomates anciennes et quinoa d’Anjou en été, courges rôties et champignons l’automne venu). La fraîcheur est maximale, la logistique réduite, le goût au rendez-vous.

  • Remplacer le traditionnel foie gras par un houmous de haricots tarbais et huile de noisette.
  • Dresser des planches de fromages fermiers et pains au levain plutôt que des mignardises sous plastique.
  • Privilégier une pièce de viande unique, label Rouge ou bio, pour les convives non végétariens : agneau de l’éleveur voisin, portionnée, cuite basse température et accompagnée de légumes de saison.

Gestion anti-gaspillage et dons alimentaires

Le poste nourriture génère la plus grande part des biodéchets le jour J. Pour éviter de jeter, certains traiteurs fonctionnent à la commande précise par convive et proposent des portions calibrées, voire un service à l’assiette limité à 1,1 × le nombre d’invités (et non 1,4 comme dans la restauration événementielle classique). Les restes inévitables trouvent une seconde vie : conditionnement dans des bocaux consignés à emporter, mise à disposition d’un buffet “retour de noces” le lendemain ou don immédiat à des associations comme Linkee, La Tablée des Chefs ou les Restos du Cœur qui disposent de camions réfrigérés. Le couple signe un accord de cession dès la signature du devis, le traiteur adapte ses fiches d’étiquetage, et rien ne finit à la poubelle.

Boissons en vrac et brasseries locales

Le champagne reste une icône mais rien n’empêche de l’accompagner de bulles alternatives issues de vignerons bio proches. Vins, bières et jus se servent en vrac, en fûts inox ou en cubi consignés, divisant par trois les déchets verre. Plusieurs brasseries artisanales proposent déjà la location de tireuses mobiles avec reprise des fûts vides. Côté softs : kombucha d’Île-de-France, cidre fermier, eau filtrée pétillante sur place. Glisser quelques étiquettes personnalisées et verres sérigraphiés suffit à conserver l’esprit festif tout en soutenant les producteurs du territoire.

Gestion des déchets et tri le jour J

Mettre en place des stations de tri visibles

Un mariage réunit souvent 100 à 120 convives, soit jusqu’à 270 kg de déchets pour une cérémonie « classique ». Installer dès l’arrivée des invités des points de tri signalés en grand format permet de diviser ce volume par deux. Optez pour une charte couleur simple (vert pour le verre, jaune pour les emballages, bleu pour le papier, gris pour le tout-venant) et répétez le code sur des chevalets ou autocollants placés : à l’entrée, près du bar, à côté du photobooth et derrière le buffet.

  • Prévoir des bacs de 80 l minimum, doublés de sacs compostables.
  • Ajouter un pictogramme et un exemple concret sur chaque bac (verre : bouteilles de crémant, papier : menus pliés).
  • Désigner deux « ambassadeurs tri » parmi les témoins, chargés d’un rapide brief micro pendant le vin d’honneur. Le rappel public fait grimper le taux de tri à plus de 80 % selon l’Ademe.
  • Négocier avec la mairie ou l’éco-organisme local la mise à disposition gratuite des conteneurs. Beaucoup prêtent du matériel pour les événements festifs.

Compostage des restes et biodéchets

Les biodéchets représentent le tiers de la poubelle d’un mariage. Rapprochez-vous dès la signature du contrat de votre traiteur pour isoler épluchures, marc de café, chutes de pain et fleurs fanées. Plusieurs options :

  1. Si le lieu possède un composteur ou un poulailler, demandez l’accès et prévoyez des bio-seaux hermétiques de 30 l, à vider en fin de service.
  2. En zone urbaine, faites appel à une start-up de collecte de biodéchets (Les Alchimistes, Love Your Waste) qui facture environ 35 € la benne de 120 l et remet un certificat de valorisation.
  3. Pour les mariages champêtres, un agriculteur voisin accepte souvent déchets organiques contre quelques parts de gâteau. Un simple passage téléphonique suffit pour organiser la reprise.

Le compost obtenu nourrira les massifs du domaine ou un potager associatif, bouclant la boucle du cinquième « R » de Béa Johnson : Rendre à la terre.

Recycler déco et donner une seconde vie

Une fois la fête terminée, place au déstockage malin. Tout élément encore en bon état peut être donné, revendu ou transformé :

  • Fleurs fraîches : offrez les bouquets à vos proches ou à un hôpital via l’association Rebloom, qui reconditionne gratuitement les compositions.
  • Panneaux en bois, arches ou photobooth : postez une annonce sur Mariage Market ou Geev. Les articles trouvent preneur en moins d’une semaine, réduisant le stockage et l’empreinte carbone d’un achat neuf.
  • Chemins de table, rubans, guirlandes : confiez-les à une ressourcerie ou à Emmaüs, qui les proposera à prix solidaire pour d’autres fêtes.
  • Confettis biodégradables et bougies fondues : la cire peut être refondue en nouveaux cierges, les confettis partent au compost.

Cette démarche allège vos poubelles finales et prolonge le charme de votre déco bien après le lancer de bouquet.

Cadeaux invités éthiques et sans emballage

Produits locaux en vrac ou faits maison

Exit les dragées sous cellophane. Les mariés enclins au mariage zéro déchet misent sur des gourmandises en vrac ou des créations maison glissées dans des contenants réutilisables. Un petit pot de miel d’un apiculteur à moins de 30 km, du granola préparé la veille avec les demoiselles d’honneur, une bougie coulée dans un verre chiné : ces attentions cochent trois cases clés : circuit court, absence d’emballage jetable et touche personnelle. Pour éviter le plastique, privilégier :

  • Des pochons en coton bio ou chutes de tissu, faciles à réemployer en sacs à vrac.
  • Des bocaux à joint récupérés via la famille ou achetés en consigne auprès d’une épicerie locale.
  • Un marquage minimaliste au feutre-craie ou une étiquette papier ensemencé qui se plantera après usage.

Côté budget, compter 1,20 € le petit pot de miel en direct producteur contre 3 € la boîte de dragées traditionnelle (source : relevés prix marchés locavores). Pour des quantités plus importantes, plusieurs épiceries vrac proposent une reprise des contenants qui réduit de 15 % la facture finale tout en évitant environ 2 kg de déchets plastique pour 100 invités.

Don à une association comme souvenir

Les couples souhaitant pousser l’éthique jusqu’au bout remplacent les objets par un cadeau solidaire. Le principe : allouer le budget cadeaux (souvent 200 à 400 €) à une cause qui leur tient à cœur puis informer les convives du geste. Trois options simples :

  1. Afficher un petit panneau près du livre d’or indiquant « En votre nom, nous soutenons… ».
  2. Glisser sur chaque assiette une carte en papier recyclé expliquant l’impact du don (nombre d’arbres plantés, repas offerts, mètres carrés de corail restaurés).
  3. Envoyer le soir même un email collectif avec le reçu fiscal de l’association et un remerciement personnalisé.

Le don collectif se révèle souvent plus marquant qu’un objet, tout en évitant jusqu’à 5 kg de mini-packagings. Les organisations les plus sollicitées pour un green wedding : reforestations locales, refuges animaliers, ONG de traitement des déchets. Pour garder une touche symbolique, certains mariés distribuent une petite graine de tournesol ou de lavande, emballée dans du papier journal compostable, afin que chaque invité fasse pousser le souvenir du jour J.

Budget mariage zéro déchet et outils pratiques

Comparatif mariage classique vs écoresponsable

Un mariage « classique » de 110 invités tourne autour de 18 000 € et génère entre 180 et 270 kg de déchets. Le même événement pensé en mariage zéro déchet tombe sous la barre des 15 000 € et réduit les rebuts à moins de 80 kg, grâce aux choix listés ci-dessous, qui allègent aussi la facture énergétique.

Poste Version classique Version écoresponsable Économie € / CO₂
Faire-parts 110 cartons + enveloppes : 350 € invitation digitale ou papier ensemencé : 90 € -260 € 15 kg de papier évités
Fleurs Roses importées : 1 200 € bouquets locaux de saison : 650 € -550 € ‑90 % CO₂
Déco & vaisselle Achat jetable : 900 € location réutilisable : 550 € -350 € ‑50 kg déchets
Repas menu traditionnel viande : 65 €/pers. menu flexitarien local : 50 €/pers. -1 650 € ‑40 % CO₂ alimentation
Transport invités lieu à 120 km : 2,4 t CO₂ lieu à <50 km + navette : 1,7 t CO₂ -30 % CO₂ (coût carburant partagé)

Total des gains repérés : 3 000 à 5 000 € d’économies et une baisse moyenne de 40 % de l’empreinte carbone, sans sacrifier l’esthétique ni le confort des invités.

Checklist téléchargeable et calculateur CO₂

Pour passer du tableau à l’action, la rédaction met à disposition une check-list Excel/Google Sheet en accès libre. Elle réunit 70 items classés par poste (lieu, transports, papeterie, tenues, repas, déco, gestion des déchets) avec trois colonnes prêtes à remplir : budget estimé, fournisseur choisi, kg de déchets ou CO₂ évités. Chaque ligne renvoie vers une source chiffrée (ADEME, Green Wedding Alliance, Lokki Rent) et signale les labels utiles (Clef Verte, Fairmined, ISO 20121).

La deuxième feuille intègre un mini calculateur carbone : saisissez le nombre d’invités, la distance moyenne parcourue, le pourcentage de menu végé, la part de fleurs locales, et l’outil affiche une fourchette d’émissions, plus la comparaison instantanée avec le scénario « classique ». Les coefficients proviennent des bases Carbone ADEME et des moyennes relevées par les plateformes traiteur. Un graphique barre gradué en kilos de CO₂ complète le tout pour visualiser le résultat en un coup d’œil.

Dernier atout pratique : un onglet « Rétro-planning » auto-remplissable. À chaque case cochée, l’algorithme recalcule le budget restant et la réduction déchets accumulée. De quoi garder la motivation intacte jusqu’au jour J et boucler son projet zéro déchet sans dépasser l’enveloppe.

Un mariage zéro déchet prouve qu’élégance et sobriété se marient à merveille, libérant jusqu’à 5 000 euros de budget et plus d’une tonne de CO₂ du compteur collectif. Chaque semaine, de nouveaux couples s’engagent, guidés par les 5 R et par des prestataires qui ont troqué le jetable pour le réutilisable. La seule vraie question désormais : qui osera encore célébrer l’amour sous 270 kg de poubelles quand l’union peut rayonner propre et léger ?

Cet article est utile ?
4.6/5 (17)
TAGS
Photo of author

À propos de l'auteur, Jesabelle

Fort de mes expériences variées dans l'univers du mariage, de la vente de robes de mariée et costumes à l'organisation de plus de 300 cérémonies en tant que wedding planner pendant 6 ans, j'ai choisi de canaliser ma passion, mon expertise, et mon amour pour l'écriture vers un nouveau défi. En 2024, j'ai fondé Eco Mariages, un média dédié à guider les futurs mariés vers une célébration qui reflète non seulement leur amour mais aussi leur engagement envers l'écologie. Mon parcours m'a offert une perspective unique sur la manière de concevoir des mariages mémorables, économiques, et respectueux de l'environnement. À travers Eco Mariages, je souhaite partager mes conseils, mes découvertes, et mes astuces pour inspirer chaque couple à faire de leur grand jour un exemple d'amour et de durabilité pour leurs familles, amis, et invités. Ma mission est de prouver qu'il est possible de célébrer l'amour tout en préservant notre planète, en partageant des idées innovantes et des solutions pratiques pour des mariages éco-responsables.

Éco Mariages est édité de façon indépendante. Soutenez la rédaction en nous ajoutant dans vos favoris sur Google Actualités :

Suivez-nous sur Google News

À lire aussi dans Organisation de mariage

Laisser un commentaire

9 - 5 = ?
Recharger

Veuillez saisir les caractères affichés dans le CAPTCHA pour vérifier que vous êtes humain.