Déco mariage vert : idées chic pour une cérémonie écoresponsable

par Jesabelle

Durée de lecture : 14 minutes

Des fleurs locales aux bouteilles upcyclées, la déco devient le terrain de jeu d’un mariage responsable tout aussi élégant que les cérémonies grand luxe. Palette sauge, location de vaisselle vintage, cadeaux zéro déchet, les wedding planners dévoilent leurs astuces pour réduire l’empreinte carbone et la facture sans sacrifier le charme des grandes occasions.

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Dire oui sans alourdir la planète n’a jamais été aussi séduisant. De la fleur locale à la bouteille upcyclée, chaque détail repensé divise l’empreinte carbone d’une cérémonie tout en allégeant la note, témoignage à l’appui de fleuristes et wedding planners engagés. Cap sur les palettes vert tendance, les astuces anti-gaspi et les bons plans location qui transforment la déco de mariage en manifeste chic et responsable.

Pourquoi passer à une déco mariage vert écoresponsable ?

Impact carbone d’un mariage classique

Selon les chiffres couramment cités par l’ADEME, un mariage de 100 invités peut générer jusqu’à 5 tonnes équivalent CO₂, soit autant qu’un aller-retour Paris-New York pour 15 personnes. La décoration, pourtant souvent perçue comme anecdotique, représente un poste non négligeable : transports de marchandises, importation de fleurs hors saison, plastique à usage unique ou encore éclairage énergivore.

Les fleurs fraiches venues du Kenya ou des Pays-Bas pèsent lourd dans la balance carbone. Les analyses relayées par Shootnbox estiment que 20 % de l’empreinte totale d’un mariage classique provient uniquement des végétaux importés. À cette charge s’ajoutent les supports en mousse florale non recyclables, le textile synthétique jeté après une seule journée et les milliers de kilomètres parcourus par la papeterie commandée à l’étranger.

En misant sur une déco mariage vert (fleurs locales labellisées Fleurs de France, matériaux réutilisables, éclairage LED basse consommation), on réduit immédiatement ces postes émissifs. Les wedding-planners spécialisés constatent une diminution de 40 % à 50 % des émissions liées à la décoration seule lorsqu’elle est pensée en circuit court et sans déchet.

Gains économiques d’une déco green

Adopter une scénographie durable n’allège pas seulement la planète, elle soulage aussi le portefeuille. D’après Shootnbox, les couples qui choisissent un mariage écoresponsable économisent entre 3 000 € et 5 000 € sur l’ensemble déco, tenues et cadeaux invités. Côté décoration, la facture baisse grâce au principe louer plutôt qu’acheter, récupérer plutôt que jeter.

Quelques postes où l’on voit la différence :

  • Fleurs : compositions en plantes en pot ou fleurs séchées réutilisées pour le brunch du lendemain, jusqu’à –60 % par rapport à des pivoines importées en basse saison.
  • Mobilier : location de vaisselle chinée ou de chaises déjà présentes sur le lieu, économie moyenne : 8 € par invité.
  • DIY et upcycling : bouteilles transformées en vases, chutes de bois en signalétique, coût proche de zéro pour des pièces souvent facturées 150 € l’unité chez un décorateur.

À la fin, l’argent épargné peut être réinjecté dans un traiteur bio de qualité ou dans la lune de miel. Une façon de prouver qu’écologie et élégance ne riment pas forcément avec surcoût mais avec choix intelligents et maîtrise du budget.

Palettes vertes tendance pour une cérémonie chic

Harmonies vert sauge et olive

Le duo sauge et olive s’impose comme la valeur sûre des mariages green. Ces verts feutrés, à mi-chemin entre le gris et le kaki, créent une atmosphère douce très appréciée pour les cérémonies en plein air ou dans une grange rénovée. Un chemin de table en lin lavé sauge posé sur des tréteaux en bois clair, des serviettes olive roulées dans des ronds en corde naturelle et une papeterie minimaliste imprimée sur papier recyclé FSC donnent aussitôt le ton. Les nuances se répondent sans jamais saturer le regard, parfait pour celles et ceux qui recherchent l’élégance sans ostentation.

Pour éviter l’effet « tout-vert », on glisse quelques textures contrastantes : chandeliers en laiton brossé, assiettes en céramique blanche, chemins de table macramé. Côté tenues, les demoiselles d’honneur peuvent mixer robes midi sauge et bouquets de feuillage olive local, certifié « Fleurs de France » pour rester cohérent avec la démarche écoresponsable. L’ensemble offre une palette fraîche, apaisante et facile à décliner du faire-part jusqu’au coin cocktail.

Vert émeraude et accents or

Pour un mariage au cachet plus glamour, le vert émeraude se marie idéalement avec des touches d’or. Ce vert saturé rappelle les pierres précieuses et apporte profondeur et sophistication. Sur les tables, on mise sur des nappes ivoire, des chemins en velours émeraude et de la vaisselle dorée chinée. Quelques bougies LED à flamme chaude prolongent l’ambiance « candle-light » sans alourdir la facture énergétique, l’une des tendances scéno identifiées par les wedding-planners green.

Cette palette se prête aux jeux de contraste : signalétique en plexiglas recyclé avec lettrage or, porte-alliances en laiton ancien, rubans satinés émeraude noués autour des menus. Le vert intense permet aussi de valoriser des compositions en feuillage local très simple, réduisant l’impact carbone lié aux fleurs importées. Résultat : une atmosphère luxueuse, mais responsable, qui épate les invités tout en restant alignée avec les valeurs d’un mariage écoresponsable.

Associer eucalyptus, terracotta et neutres

La rencontre entre l’eucalyptus, le terracotta et une base de neutres (crème, grège, sable) offre une ambiance à la fois bohème et contemporaine. Le vert bleuté de l’eucalyptus fait ressortir la chaleur orangée du terracotta, inspiré des argiles méditerranéennes. Quelques idées phares :

  • dessous d’assiettes en carreaux de terre cuite récupérés sur un chantier local,
  • vases en bouteilles ambrées upcyclées, garnis de branches d’eucalyptus frais ou séché,
  • rubans de mousseline sable enroulés autour des serviettes pour adoucir l’ensemble.

La gamme neutre apaise le contraste et permet de réutiliser aisément les éléments après la fête : nappes écrues, bougies blanches, vaisselle louée ivoire. En adoptant une base claire, la couleur terracotta peut se réserver aux petits objets (numéros de table gravés sur tuiles, porte-nom en argile autodurcissante), limitant les achats et donc les déchets. Cette palette incarne le « slow wedding » par excellence, mêlant esthétisme naturel et sobriété des ressources.

Fleurs et végétaux durables, slow flower et alternatives

Choisir des fleurs locales de saison

Jusqu’à 20 % de l’empreinte carbone d’un mariage vient des fleurs importées. Miser sur le slow flower et le label Fleurs de France coupe immédiatement ce poste d’émissions, tout en soutenant les producteurs du coin. Les variétés changent au fil de l’année : un fleuriste travaillant en circuit court saura composer des bouquets harmonieux sans recourir aux achats longue distance.

  • Printemps : tulipes, anémones, renoncules, narcisses, pois de senteur.
  • Été : dahlias, tournesols, zinnias, scabieuses, herbes aromatiques en fleurs.
  • Automne : chrysanthèmes champêtres, asters, amaranthus, physalis, feuillages rougis.
  • Hiver : hellébores, branches de sapin ou de mimosa, houx, coton, pommes de pin glanées.

Astuce budget : commander les compositions avant la haute saison des mariages et intégrer des feuillages (lierre, chêne vert) réduit la facture jusqu’à 30 % par rapport à des roses équatoriennes.

Fleurs séchées et plantes en pot

Les compositions 100 % fleurs séchées (eucalyptus, pampa, achillée, statice) ne fanent pas, se transportent sans eau et se revendent facilement après la fête. Le look bohème qu’elles créent se marie bien avec une palette vert sauge ou terracotta.

Pour un rendu plus vivant, alterner avec des plantes en pot : violettes africaines en centre de table, mini rosiers au plan de table, grands anthuriums pour marquer l’entrée. Après le dîner elles deviennent cadeaux d’invités, aucune poubelle à prévoir. Les herbes aromatiques (basilic, thym, menthe) apportent parfum et seront replantées en cuisine.

Comment louer ou réutiliser les végétaux

Beaucoup de fleuristes slow flower proposent maintenant une formule location : les grandes jarres d’olivier, haies de laurier et murs végétaux repartent en pépinière dès le lendemain. Le couple évite l’achat de dizaines de pots coûteux et évite aussi des kilomètres inutiles par transport mutualisé.

  • Préciser dans le contrat la reprise le soir même ou le lendemain pour libérer le lieu.
  • Prévoir quelques caisses de transport réutilisables si vous gérez vous-même le retour.
  • Donner ou vendre les bouquets frais encore présentables à une maison de retraite ou à l’église voisine, organiser un compostage pour le reste.
  • Conserver les fleurs séchées : revendre via une plateforme dédiée ou transformer la couronne de la cérémonie en déco murale chez vous.

Dernier réflexe : négocier une consigne sur les contenants en verre ou en terre cuite. Vous récupérez la mise à la restitution, zéro gaspillage, zéro stockage inutile.

DIY et upcycling, 10 idées déco mariage vert petit budget

Bouteilles upcyclées en vases ou photophores

Les bouteilles en verre vides récupérées chez un caviste, dans un bar ou dans votre propre cave se transforment sans effort en centre de table élégants. Une bombe de peinture mate vert sauge, un soupçon de ficelle de chanvre et quelques brins d’eucalyptus suffisent à créer un vase graphique pour moins de 2 €. Autre option : conserver la transparence du verre, glisser une bougie chauffe-plat LED basse conso et entourer le goulot d’un fil de cuivre pour un photophore esprit guinguette. Pour varier les hauteurs, coupez certaines bouteilles avec un coupe-verre à 5 € puis poncez les bords avec du papier de verre fin. Chaque table peut accueillir trois formats différents, jouant la composition florale ou lumineuse tout en évitant les 20 % d’empreinte carbone liés aux fleurs importées.

  • Vase monochrome : peinture à la craie verte, fini poudré.
  • Photophore dentelle : bouteille enroulée de napperons papier découpés au motif de votre monogramme.
  • Soliflore suspendu : bouteille mini format accrochée à une arche avec un ruban satin récupéré sur de vieux paquets cadeau.

Nappes et guirlandes à partir de tissus recyclés

Un lot de draps anciens chinés en brocante se transforme en nappes, chemins de table ou serviettes. Trempez-les dans une teinture végétale à base de feuilles de thé vert ou de pelures d’oignon pour obtenir des nuances olive ou terracotta, en phase avec la palette tendance. Pour l’effet guirlande, découpez des bandes de 5 cm, nouez-les sur une ficelle de jute et alternez chutes unies et imprimés vintage. Coût moyen : moins de 1 € le mètre linéaire contre 6 à 8 € pour une guirlande neuve.

  • Chemin de table tie-and-dye vert menthe.
  • Fanions de tissu numérotant les tables, imprimés à l’encre végétale.
  • Serviettes roulées dans un anneau en raphia récupéré d’un ancien rideau.
  • Rideaux d’arrière-plan photo : longs pans de draps blancs agrémentés de feuilles séchées cousues en cascade.

Signalétique en bois de récupération

Vieilles palettes, chutes de plancher ou volets dénichés sur un chantier participatif deviennent des panneaux directionnels à la typographie soignée. Poncez légèrement pour ôter les échardes, appliquez un vernis aqueux mat puis peignez les inscriptions à la peinture blanche ou à la craie grasse : Cérémonie, Bar à vrac, Piste de danse. Fixés sur un piquet en bambou ou posés contre un pot en zinc, ces panneaux évitent d’acheter de la signalétique jetable et offrent un décor photogénique. Comptez moins de 15 € de fournitures pour flécher l’ensemble du domaine.

  • Panneau programme de la journée sur un volet persienne.
  • Plan de table gravé au pyrograveur sur une planche de chantier.
  • Marque-place mini bûchette, prénom gravé au tampon.

Scénographie et lieu de réception écofriendly

Arche végétale asymétrique et installations suspendues

L’arche est le point focal du rituel. En optant pour une version asymétrique garnie de feuillages locaux certifiés Fleurs de France, on évite l’importation de roses kényanes ou de pivoines chiliennes, responsables jusqu’à 20 % de l’empreinte carbone d’un mariage. Le design déstructuré permet d’utiliser moins de tiges qu’une arche symétrique, sans perdre en volume visuel, donc moins de végétaux coupés et un coût réduit chez le fleuriste slow-flower.

Pour prolonger l’effet « forêt suspendue », des nuages de fougères, d’eucalyptus et de gypsophile séchée sont accrochés à la charpente ou à des cadres métalliques loués. Ces installations suspendues libèrent l’espace des tables : inutile de multiplier les centres de table, on conserve la vue sur les convives et on économise jusqu’à 25 % sur le poste fleurs, selon le collecteur de données Shootnbox. Les LED basse consommation glissées dans le feuillage créent l’ambiance candle-light sans risque de surchauffe ni de cire à nettoyer.

Vaisselle louée et mobilier chiné

Exit l’assiette jetable. La location d’un service complet en porcelaine, verres et couverts inox coûte en moyenne 3 € par personne, lavage compris, contre 2 € pour des éléments jetables de qualité correcte. L’écart est minime, mais la différence de déchets est gigantesque : aucun sac poubelle rempli de plastique le lendemain et un poste compostage simplifié. Les loueurs spécialisés proposent désormais des gammes « mix and match » qui autorisent les nuances vert sauge ou émeraude recherchées pour rester dans la palette.

Côté assises et tables, fouiller les dépôts-ventes, ressourceries ou plateformes de location entre particuliers permet de dégoter bancs d’église rénovés, chaises bistrot ou vaisseliers Art déco. Un mix de pièces chinées crée un décor authentique et évite la production neuve. Astuce logistique : bloquer un camion groupé pour l’enlèvement et le retour, puis négocier avec le loueur une reprise dès le lendemain, ce qui libère le lieu rapidement et limite la casse. L’upcycling s’invite même dans le lounge extérieur : palettes transformées en canapés, coussins réalisés dans les chutes de nappes recyclées, le tout rapatrié après la fête ou donné à une association locale.

Papeterie FSC et cadeaux invités zéro déchet

Faire-part recyclé et encres végétales

Un faire-part classique pèse en moyenne 30 g et parcourt souvent plusieurs milliers de kilomètres entre la forêt, l’imprimerie et la boîte aux lettres. Passer à une papeterie FSC en fibres 100 % recyclées divise cet impact par deux, tout en garantissant une gestion forestière responsable. Les imprimeurs green privilégient des encres végétales à base d’huiles de soja ou de colza, sans solvants pétroliers : le rendu est tout aussi net, la santé des ouvriers et des invités y gagne. Les coûts restent comparables au letterpress traditionnel, avec 10 à 15 % d’économie lorsque vous centralisez la création (invitation, menu, plan de table) sur un même gabarit.

Autre option plébiscitée : le papier ensemencé. Une fois la fête terminée, vos proches plantent l’invitation et voient pousser des fleurs des champs ou du basilic. Couplé à un QR code pour le RSVP, le volume de papier chute encore et vous évitez un second envoi pour les confirmations.

Sachets de graines et cadeaux invités éthiques

Le traditionnel pochon de dragées laisse place aux sachets de graines bio personnalisés. Comptez 150 € pour 200 unités chez un artisan français, impression kraft comprise. Les variétés mellifères participent à la biodiversité et rappellent votre engagement bien après la cérémonie. Glissez un petit mode d’emploi au dos et la date de semis : vos invités deviendront les jardiniers de votre histoire.

Pour varier les plaisirs, les bougies à la cire de soja, les mini savons saponifiés à froid ou les pots de miel d’un apiculteur local cochent aussi la case zéro plastique. Privilégiez des contenants réutilisables comme un pot en verre à twist ou une boîte métal sérigraphiée, faciles à transporter et à remployer.

Bar à vrac et tri sélectif jour J

Sur la table des douceurs, troquez les sachets individuels pour un bar à vrac. Grandes bonbonnières, pinces inox et sachets kraft compostables permettent aux invités de se servir en fruits secs, granola local, thé en feuilles ou pastilles de chocolat équitable. Vous payez au kilo, sans emballage superflu, et repartez souvent avec 20 à 30 % d’économies par rapport aux confiseries conditionnées.

Côté logistique, installez trois bacs distincts dès le cocktail : verre, recyclable, déchets alimentaires. Une signalétique en bois de récupération peinte aux couleurs de votre palette guide les convives sans effort. Discutez avec le traiteur pour que restes comestibles soient donnés à une association ou compostés sur place : une petite organisation en amont, un grand pas vers un mariage véritablement zéro déchet.

Budget et empreinte carbone de la déco mariage vert

Tableau budget avant après mariage green

Le poste « décoration » pèse, en moyenne, 4 000 € sur un mariage français. En remplaçant fleurs importées, vaisselle jetable ou cadeaux gadget par des options locales et réutilisables, la facture baisse nettement. Le tableau ci-dessous synthétise les écarts relevés auprès de trois wedding-planners engagés et des données Shootnbox.

Poste de dépense Budget déco classique Option éco-responsable Économie estimée
Fleurs fraîches importées 1 500 € Fleurs locales de saison ou séchées –600 €
Centres de table et vases 800 € achat Location ou upcycling bouteilles –450 €
Papeterie (menus, plans de table) 450 € Papier recyclé FSC + QR code –200 €
Cadeaux invités 600 € bougies/parfums Sachets de graines bio –250 €
Éclairage décoratif 400 € guirlandes neuves LED basse conso louées –150 €
Vaisselle et nappage 700 € jetable premium Location vaisselle + nappes recyclées –300 €
Total 4 450 € 2 500 € ≈ –1 950 €

Ces chiffres varient selon le nombre d’invités et la région mais confirment qu’un virage green peut libérer 30 % à 45 % du budget déco, soit presque deux mille euros à réallouer vers un traiteur local ou la lune de miel.

Estimer l’empreinte carbone de la décoration

Une étude ADEME chiffre l’empreinte moyenne d’un mariage à 5 t CO₂e, la décoration représentant 15 % à 25 % du total. Pour affiner votre propre impact, isolez quatre postes clés :

  • Végétaux : 5 kg CO₂e par kg de fleurs importées, contre 0,5 kg pour des fleurs locales labellisées Fleurs de France.
  • Transport du matériel : 0,18 kg CO₂e par km parcouru en utilitaire léger plein, pensez à mutualiser la tournée des prestataires.
  • Éclairage et énergie : 0,09 kg CO₂e par kWh. Passer aux guirlandes LED basse consommation baisse la note de 60 %.
  • Fin de vie : 1 kg de déco jetée = 2,3 kg CO₂e en incinération. La mise en place d’un système de don ou de location annule presque cet impact.

Pour obtenir une estimation rapide, multipliez la masse ou le volume acheté par les facteurs d’émission ci-dessus puis additionnez. Exemple concret : 20 kg de fleurs importées (100 kg CO₂e) + 150 km de transport (27 kg) + 50 kWh d’éclairage (4,5 kg) + 30 kg de déchets non triés (69 kg) ≈ 200 kg CO₂e. En optant pour fleurs locales, location et tri, le même décor tombe sous la barre des 70 kg CO₂e, soit un gain de deux tiers.

Illustration

FAQ déco mariage vert écoresponsable

Combien de temps prévoir pour le DIY

Le fait-main demande surtout de l’anticipation. Comptez en moyenne 40 à 60 heures cumulées pour une déco complète végétale et upcyclée : collecte des contenants, sessions de peinture, montage des centres de table, finitions. Pour éviter la course de dernière minute, étalez le travail sur quatre mois avec un rétroplanning simple :

  • J-120 : commencer la récolte de bouteilles, palettes et textiles. Une soirée par semaine suffit pour nettoyer, décaper ou teindre les matières.
  • J-90 : lancer la papeterie maison (menus, numéros de table) et tester les compositions florales séchées. Prévoir deux week-ends.
  • J-60 : fabriquer signalétique et photophores. Impliquer témoins ou famille : à quatre, un après-midi suffit pour 40 pièces.
  • J-30 : répétition générale, stockage par caisses étiquetées. Garder la dernière semaine pour les derniers collages ou retouches peinture.

Astuce budget : organiser un « atelier pizza » avec vos proches. Dix paires de mains pendant trois heures font progresser le planning d’un mois et créent un souvenir convivial.

Quelles options si le lieu n’est pas écolo

Un domaine sans label vert n’empêche pas une démarche responsable. Il suffit d’amener l’équipement qui manque :

  • Station de tri mobile : trois bacs pliables marqués verre, recyclables, compost. Des affiches claires et le tour est joué.
  • Éclairage LED basse conso : remplacer les ampoules énergivores par des guirlandes prêtées ou louées. Consommation divisée par quatre et ambiance « candle-light » garantie.
  • Vaisselle réemployable : louer assiettes et verres en verre ou en inox, livrés dans des caisses réutilisables que le loueur reprend le lendemain.
  • Fournisseurs locaux : traiteur bio du coin, fleuriste slow-flower, brasseur artisanal. Le transport court compense en partie la performance moyenne du bâtiment.
  • Compensation carbone ciblée : si le chauffage ou la climatisation sont énergivores, financer un projet de reforestation équivalent à l’estimation d’émissions restante, calculée avec un outil en ligne.

Enfin, négociez avec le propriétaire l’arrêt du chauffage durant la nuit, l’accès à une prise pour votre composteur électrique ou l’autorisation de récupérer l’eau de pluie pour les plantes en pot. Beaucoup acceptent quand le couple prend l’initiative et fournit le matériel.

Checklist finale pour une déco green sans stress

Matières et outils à commander en amont

  • Végétal local : pré-réserver auprès d’un fleuriste “slow-flower” vos bottes d’eucalyptus, feuillages et fleurs séchées (quantités confirmées à J-30).
  • Plantes en pot : louez ou achetez auprès d’une pépinière de proximité les orchidées, violas ou anthuriums qui serviront de centres de table puis de cadeaux.
  • Textiles recyclés : draps anciens ou chutes de lin certifié GOTS pour nappes et serviettes. Vérifier le métrage exact avec le traiteur avant la commande.
  • Papeterie FSC/PEFC : menus, plans de table et étiquettes vierges, à recevoir au moins un mois avant pour l’impression maison.
  • Matériel DIY durable : ficelle de jute, peinture à la craie sans COV, pinceaux, pistolet à colle rechargeable, ruban velours vert, pince coupante et sécateur de qualité pour les compositions.
  • Éclairage basse conso : guirlandes LED à piles rechargeables, bougies chauffe-plat en cire de soja avec contenants réutilisables.
  • Logistique : caisses pliables numérotées, housses textiles pour la verrerie chinée, étiquettes lavables pour repérer chaque élément le jour J.

Petit mémo planning : J-120 repérage fournisseurs et location, J-90 validation des quantités, J-60 commandes groupées pour limiter le transport, J-15 contrôle qualité et réparations éventuelles.

Plan de tri et don des éléments après la fête

  • Tri sur place : installer trois bacs clairement signalés (verre, recyclables, biodéchets) près du bar et des cuisines. Prévoir des sacs kraft 100 % recyclables pour les fleurs fanées destinées au compost.
  • Retour des locations : dresser la liste des pièces louées (vaisselle, guirlandes, plantes) et désigner deux proches “check-out” chargés du reconditionnement et de la remise au loueur dès le lendemain.
  • Donner une seconde vie : fleurs encore fraîches remises à l’association Fleurs d’un jour ou à un EHPAD voisin, textiles confiés à Emmaüs, signalétique en bois proposée sur Geev ou à votre mairie pour les prochains mariages.
  • Compost & biodéchets : si le lieu possède un composteur, y verser les restes de buffet végétal. Sinon, prévoir un dépôt dans un point de collecte communal le lundi suivant.
  • Inventaire final : photos rapides des éléments restants, publication sur un groupe local “mariage zéro déchet” pour revente ou prêt à d’autres couples.

Un affichage simple “Que devient ma déco demain ?” près du vestiaire rappelle aux invités l’engagement du couple et encourage chacun à respecter le tri. La boucle est bouclée : une déco mariage vert qui continue à faire du bien bien après la dernière danse.

Choisir une déco mariage vert, c’est conjuguer raffinement, budget maîtrisé et bilan carbone allégé en un seul geste. Bouquet local, vaisselle réemployée, papeterie recyclée, autant de détails qui transforment la fête en manifeste discret mais puissant. Et si la véritable tendance consistait désormais à ne laisser derrière soi ni déchets ni regrets, mais une trace inspirante qui donnera à chaque invité l’envie de dire « oui » à son tour à un avenir plus responsable ?

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À propos de l'auteur, Jesabelle

Fort de mes expériences variées dans l'univers du mariage, de la vente de robes de mariée et costumes à l'organisation de plus de 300 cérémonies en tant que wedding planner pendant 6 ans, j'ai choisi de canaliser ma passion, mon expertise, et mon amour pour l'écriture vers un nouveau défi. En 2024, j'ai fondé Eco Mariages, un média dédié à guider les futurs mariés vers une célébration qui reflète non seulement leur amour mais aussi leur engagement envers l'écologie. Mon parcours m'a offert une perspective unique sur la manière de concevoir des mariages mémorables, économiques, et respectueux de l'environnement. À travers Eco Mariages, je souhaite partager mes conseils, mes découvertes, et mes astuces pour inspirer chaque couple à faire de leur grand jour un exemple d'amour et de durabilité pour leurs familles, amis, et invités. Ma mission est de prouver qu'il est possible de célébrer l'amour tout en préservant notre planète, en partageant des idées innovantes et des solutions pratiques pour des mariages éco-responsables.

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